BFM Business
Transports

"Peugeot est mauvais en Chine", admet son directeur général Jean-Philippe Imparato

L'Asie et la zone Afrique-Moyen-Orient ont particulièrement plombé les résultats annuels de PSA. Sur BFM Business, le directeur général de la marque Peugeot commente ces résultats.

Coup d'arrêt. Après cinq années consécutives de hausse de ses ventes, PSA affiche pour l'année 2019 un chiffre mondial de 3,49 millions de véhicules vendus, en baisse de 10% par rapport à 2018. Le recul est particulièrement marqué en Chine et en Asie du Sud, où les ventes du constructeur automobile s'effondrent de 55,4% sur un an à 117.084 véhicules vendus mais aussi dans la zone Afrique-Moyen-Orient (-43%).

Si la situation en Chine n'est pas nouvelle, le directeur général de la marque Peugeot Jean-Philippe Imparato, qui était invité ce jeudi sur le plateau de Good Morning Business, ne cache pas sa déception. 

Pour l'Afrique et le Moyen-Orient, il constate ainsi "une situation contrastée (avec) une Afrique très forte, en particulier le Maghreb où on est très très bon et le solde de l'arrêt de nos productions et de nos ventes en Iran (où la production a été arrêtée en 2018 suite à l'embargo américain, NDLR) avec 450.000 voitures perdues. Ca fait mal mais c'était nécessaire, on l'a fait, c'est ce qui explique la situation actuelle". 

"La Chine, on est mauvais, on n'a pas été bons, on a perdu 75.000 voitures. On a mis l'accent sur les ventes je dirais qualitatives. (...) On a mis en Chine la totalité de la gamme que nous avons en Europe et ailleurs. Mais de toutes façons, le trend de nos ventes en ce moment en Chine n'a pas été à la hauteur de ce que l'on mérite dans ce pays. Et donc on est en train de revoir le réseau, les offres, le marketing, la communication, l'ensemble du business. Donc là, le boulot n'a pas été fait", concède le responsable. "Mais le reste est solide".

Plus de véhicules 100% thermiques en 2030

En Europe, son marché historique, PSA a vendu 2,5% de véhicules de moins qu'en 2018, à 3,03 millions d'unités. Le groupe souligne cependant qu'il est parvenu à maintenir sa position avec une part de marché à 16,8% sur un marché en légère hausse (+1,3 %).

Par ailleurs, l'année 2020 s'annonce chargée avec le mariage annoncé avec Fiat-Chrysler, le renouvellement de la gamme avec les nouvelles 208 et 2008 et le passage aux nouvelles motorisations. Jean-Philippe Imparato le confirme, il n'y aura plus de véhicules 100% thermiques qui sortiront des usines PSA en 2030.

Olivier Chicheportiche