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En Écosse, l'alcool à prix bradé, c'est fini

Pour limiter la consommation d'alcool, l'Écosse va désormais fixer un prix minimum. (image d'illustration)

Pour limiter la consommation d'alcool, l'Écosse va désormais fixer un prix minimum. (image d'illustration) - Carl de Souza - AFP

La plus haute cour du Royaume-Uni a autorisé l'Écosse à fixer un prix minimum de l'alcool. Une règle qui vaut pour le vin comme pour le whisky.

L'Écosse a obtenu le droit de fixer un prix minimum à l'alcool. La Cour suprême du Royaume-Uni a en effet rejeté ce mercredi l'appel formé par l'association du whisky écossais (SWA), soutenue par spiritsEUROPE et le Comité européen des entreprises vins (CEEV).

"Je suis absolument ravie que la Cour suprême ait confirmé la fixation d'un prix minimum. Cela a été une long chemin -et aucun doute que cela continuera à soulever des critiques- mais c'est une démarche audacieuse et nécessaire pour améliorer la santé publique", a twitté Nicola Sturgeon, la Première ministre écossaise et cheffe du Parti national écossais (SNP). 

"Nous sommes impatients de voir si le prix minimum peut avoir un impact sur la relation complexe et nuisible de l'Écosse avec l'alcool", a commenté dans un communiqué Miles Briggs, chargé des questions de santé au sein du Parti conservateur écossais, qui soutient le gouvernement.

Une bouteille de whisky doit être vendue au moins 14 livres

Le débat sur la fixation d'un prix minimum a démarré en 2009, le gouvernement écossais annonçant sa volonté d'introduire la mesure notamment pour empêcher les ventes d'alcool à prix cassé. 

Les députés ont rejeté la proposition en 2010 mais la question est revenue au Parlement l'année suivante et en mai 2012, les députés ont approuvé une loi proposant d'augmenter de 50 pence (0,55 centimes d'euros) le prix par unité d'alcool. 

Dorénavant, une bouteille de 70 cl de whisky ne pourra pas être vendue en dessous de 14 livres (15,60 euros) et une bouteille de 75 cl de vin à 12,5% pas moins de 4,69 livres (5,2 euros).

L'association du whisky écossais va "maintenant se tourner vers les gouvernements écossais et britanniques pour qu'ils soutiennent notre industrie". "Il est essentiel que les emplois et les investissements que l'industrie fournit en Écosse ne soient pas touchés", ajoute l'association.

A.M. avec AFP