En grande difficulté, Vallourec va prendre des mesures drastiques
La suspension de la cotation de l'action Vallourec, vendredi 29 janvier, laissait présager une annonce majeure. C'est désormais chose faite: le fabricant de tubes sans soudure a annoncé lundi une augmentation de capital de un milliard d'euros, qui passera par un renforcement de son partenariat avec Nippon Steel (NSSMC), ainsi que la suppression de 1.000 emplois en Europe dans le cadre d'une "rationalisation" de ses activités.
Le groupe, dont les produits sont utilisés pour les forages pétroliers et est donc touché de plein fouet par la chute des cours, prévoit notamment de réduire ses capacités européennes de 50%. Ce qui donnera lieu à la fermeture de deux laminoirs en France (Saint-Saulve et Deville), une ligne de filetage (Mülheim en Allemagne) ainsi qu'une ligne de traitement thermique (Bellshill en Ecosse).
L'augmentation de capital, elle, sera souscrite pour environ la moitié par Bpifrance et NSSMC, qui auront chacun 15% du capital à l'issue de cette opération.
Sortir de la spirale négative
"Notre plan a vocation à ajuster significativement notre empreinte industrielle européenne pour remédier à la surcapacité et nous centrer sur les activités à haute valeur ajoutée en France et en Allemagne. Je suis conscient de l'impact que ces mesures auront sur nos collaborateurs. Elles sont néanmoins nécessaires si nous voulons que Vallourec reste positionné en tant que groupe solide dans la durée, capable de faire face à la concurrence dans les années à venir", a déclaré le président du directoire, Philippe Crouzet, cité dans le communiqué.
L'action Vallourec a chuté de 53% sur le seul mois de janvier, après un recul de 62% en 2015, ramenant sa capitalisation à quelque 550 millions d'euros. Pénalisé par la baisse des investissements des compagnies pétrolières, Vallourec a vu ses résultats chuter de façon continue au cours des derniers trimestres.