En quittant Engie, Isabelle Kocher va empocher 3,3 millions d'euros d'indemnités
Au terme d'une tumultueuse bataille, le conseil d'administration du groupe énergétique tricolore a finalement entériné un "protocole d'accord transactionnel" mardi afin de mettre fin aux fonctions de la directrice générale "sans attendre le terme de son mandat de quatre ans en mai 2020".
Selon les informations financières publiées par le groupe, Isabelle Kocher devrait percevoir 1,3 million d’euros d’indemnités pour ce qui concerne la rupture de son contrat de travail et environ 1,9 million d’euros au titre d’une indemnité de non-concurrence courant sur une période de dix-huit mois. Ce dernier montant doit cependant encore être approuvé par l’assemblée générale. Au total, la directrice générale d'Engie pourrait donc percevoir près de 3,3 millions d'euros d'indemnités. Soit un montant très proche de l'estimation réalisée par BFM Business début février.
Montant protocolaire
Dans les faits, détaille Engie, "le montant total des indemnités respecte le plafond prévu en la matière par le Code Afep-Medef". Lequel code fixe les normes et les recommandations en matière de gouvernance des entreprises et notamment de rémunération des hauts dirigeants.
Pour rappel, le conseil d'administration d'Engie avait décidé début février de ne pas renouveler le mandat d'Isabelle Kocher, seule femme à la tête d'une entreprise du CAC 40, invoquant la "nécessité d'un nouveau leadership" pour approfondir la stratégie du groupe.
Isabelle Kocher a accepté de quitter ses fonctions dès lundi, avant la fin de son mandat prévue en mai, démissionnant par la même occasion de son mandat d'administratrice.