Enquête sur GDF Suez et Airbus au Koweït
Le Parlement koweïtien fait la chasse à la corruption, et deux groupes français se retrouvent dans le viseur: GDF Suez et Airbus. Le Parlement koweïtien a annoncé mercredi 5 février la formation d'un comité chargé d'enquêter sur des soupçons d'irrégularités dans l'attribution d'un contrat pour la construction d'une centrale électrique.
Le projet, un partenariat entre les secteurs public et privé, a été attribué en 2013 à un consortium formé par GDF Suez, le japonais Sumitomo et le koweitien Abdullah Hamad Al-Sager and Brothers. Son montant s'élève à 2,5 milliards de dollars. Il prévoit la construction d'une centrale électrique d'une capacité de 1.500 MW et d'une usine de dessalement.
GDF Suez a commencé à construire la centrale
Or les travaux pour la centrale, qui représentera à terme 10% de la production électrique totale du pays, ont déjà commencé, bien qu'ils aient pris du retard. GDF Suez indique d'ailleurs "continuer à travailler sur la phase de construction du projet".
Les députés koweitiens ont par ailleurs une autre française dans le viseur: Airbus, dont le protocole d'accord avec la compagnie étatique Kuwait Airways pour l'achat de 25 avions et la location de 12 autres suscite des soupçons. Une enquête a donc été lancée "en raison d'informations selon lesquelles Kuwait Airways aurait rejeté des offres moins onéreuses", a déclaré un député de l'Emirat.
Cette promesse de vente entre l'avionneur européen et la compagnie koweitienne a été nouée en décembre 2013. Le montant de la transaction, estimée à 3 milliards de dollars par les médias koweïtiens, n'avait pas été officialisé. Le contrat ferme n'a pas encore été signé.