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Entrepreneurs, "dépensez chaque euro comme si c'était le dernier"

Bruno Vanryb, fondateur d'Avanquest.

Bruno Vanryb, fondateur d'Avanquest. - BFM Business

Les créateurs d'entreprises reproduisent trop souvent les mêmes erreurs, constate Bruno Vanryb, fondateur d'Avanquest. Il vient de publier un livre recensant dix commandements pour les aider à réussir leur projet.

Monter une entreprise et la mener à la réussite est une course d'obstacles. "Il faut un sacré moteur. Si votre moteur c'est juste saisir une opportunité, et bien il va vite s'éteindre", lance sur BFM Business Bruno Vanryb, un serial entrepreneur qui a notamment fondé Avanquest. Ce qui explique que neuf start-up sur dix mettront la clé sous la porte. "Sur les 10% restants, 5 vont végéter et 4 ou 5% vont réussir. Pour aller au bout, il vaut mieux avoir quelques règles simples", assure Bruno Vanryb. Il les détaille dans son livre Les 10 commandements de l'entrepreneur (Éditions du Rocher).

Des erreurs que font tous les entrepreneurs

"Je me suis aperçu au fil des années et des entreprises que j'ai accompagnées, que tout le monde faisait les mêmes erreurs et les répétait tout le temps", témoigne le fondateur d'Avanquest, qui veut ainsi permettre aux entrepreneurs de maximiser leurs chances de réussite.

L'un des conseils les plus importants: se montrer économe. "Même si vous êtes une start-up surfinancée, une licorne de la Silicon Valley, si vous dépensez l'argent trop vite, de toutes façons vous allez vous planter", assène Bruno Vanryb. Dans les faits, les start-up sont soit très peu financées, soit insuffisamment pour tenir jusqu'au moment où leur activité va décoller. "Dépensez chaque euro comme si c'était le dernier", leur conseille l'entrepreneur. Et de poursuivre: "Je me suis aperçu que cette règle que je pensais adaptée aux gens qui démarraient avec pas grand-chose, marche en fait pour tout le monde".

L'échec de Take Eat Easy en est l'illustration. "S'il y avait eu une gestion un peu plus fine, et pas la volonté de se développer dans toutes les villes à toute vitesse sans réfléchir aux conséquences sur la façon dont le cash va être cramé, il serait peut-être encore là aujourd'hui", assène-t-il.

C.C.