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EPR de Flamanville: EDF pense pouvoir tenir l'échéance de 2019

Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF

Jean-Bernard Lévy, PDG d'EDF - CHARLY TRIBALLEAU / AFP

En décembre, le combustible devrait être mis dans la cuve pour une mise en service l'an prochain, même si le PDG d'EDF admet que ce calendrier sera "tendu".

Jouer la carte de la prudence. Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, a confirmé ce vendredi le calendrier du démarrage du futur EPR de Flamanville (Manche), mais l'a jugé "tendu", comme l'avait fait l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en début de semaine.

"L'année 2018 nous amènera, c'est notre objectif, à faire en sorte que nous puissions charger le combustible nucléaire dans la cuve au mois de décembre", a dit Jean-Bernard Lévy à des journalistes sur le site du futur réacteur nucléaire. "C'est un calendrier tendu, nous y sommes habitués", a-t-il reconnu. "C'est un calendrier qui est tendu... aussi dans la partie de l'approbation des différents documents qui nous permettront de procéder au chargement du combustible en fin d'année", a insisté le patron d'EDF.

Mise en service prévue en 2019

Ces déclarations font écho aux propos du président de l'ASN, Pierre-Franck Chevet, qui avait jugé lundi le calendrier de l'EPR "tendu" en soulignant par ailleurs que "ça sera le calendrier de sûreté qui s'imposera".

EDF prévoit de démarrer l'EPR de Flamanville fin 2018, pour une mise en service commerciale en 2019. Mais il doit auparavant obtenir le feu vert de l'ASN, avec deux phases: la mise en service partielle au moment où le combustible arrive sur le site, puis une autorisation pour l'introduction du combustible dans la cuve.

"Le gouvernement fait confiance à l'exploitant"

Le chantier de construction de ce réacteur a accumulé les déboires et les retards depuis son lancement en 2007. Son coût est aujourd'hui estimé à 10,5 milliards d'euros.

"Le gouvernement fait confiance à l'exploitant puisque c'est le métier de l'exploitant de dire quand se termineront les travaux. Ensuite il y aura le métier de l'ASN qui est de dire quand la mise en service peut se faire", a de son côté déclaré Sébastien Lecornu, secrétaire d'État à la Transition écologique et solidaire.

Ce dernier a visité le chantier de l'EPR vendredi après s'être rendu sur le site voisin de retraitement du combustible usé d'Orano (ex-Areva) à La Hague la veille. L'entrée en service de l'EPR conditionne également la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), qui comprend deux réacteurs.

P.L avec AFP