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Eric Trappier: le contrat en Inde "aura un effet d'entraînement" sur d'autres pays

Eric Trappier a expliqué que les négociations avec les autorités indiennes "prennent du temps"

Eric Trappier a expliqué que les négociations avec les autorités indiennes "prennent du temps" - -

Le PDG de Dassault Aviation, invité de BFM Business, ce vendredi 15 mars, est revenu sur le contrat en Inde qui est actuellement en négociation avec les autorités. Il espère une signature pour cette année.

Eric Trappier est désormais le nouveau patron de Dassault Aviation, depuis le 9 janvier dernier, lorsqu'il a remplacé Charles Edelstenne. Il doit ainsi s'atteler à l'une des négociations les plus importantes de l'Histoire du groupe: la signature du contrat en Inde portant sur la vente des avions de chasse Rafale. 126 modèles doivent être commandés, ce qui représente 12 milliards d'euros. Ce contrat mettrait fin à la malchance qui pèse sur l’avion de chasse à l’export.

Invité de l'émission Le Grand Journal, Eric Trappier a rappelé que "le dossier se poursuit"."Nous sommes rentrés dans une phase de négociations exclusives avec les autorités indiennes qui prennent du temps car il faut négocier l'ensemble des clauses techniques, financières et surtout industrielles", a-t-il déclaré.

Concernant le calendrier de la signature, il a assuré que "nous ne croisons pas simplement les doigts et nous avons bon espoir de signer cette année".

Un contrat "attendu depuis une dizaine d'années"

Eric Trappier a rappelé que ce premier contrat à l'export "est attendu depuis une dizaine d'années" mais a estimé qu'il y aura, ensuite "un effet d'entraînement": "si l'Inde choisit le Rafale, d'autres clients viendront. Nous sommes, de toute manière, déjà en discussion avec un certains nombres de pays".

Eric Trappier a en tout cas l'expérience requise pour finaliser ce contrat. Il compte ainsi un important fait d'armes à son actif: il a été, chez Dassault Aviation, le grand artisan de la vente de 60 avions Mirage aux Emirats arabes unis, en 1999. "Je crois avoir gagné la confiance de Charles Edelstenne lors de ces négociations", a confié l'homme d'affaires, qui a fait tout sa carrière chez Dassault.

La majorité des emplois dans la Défense "non délocalisable"

Concernant le sujet des coupes budgétaires dans la Défense, et la prochaine publication du nouveau "Livre Blanc" qui doit définir les priorités militaires pour la période 2014-2018, Eric Trappier a tenu à rappeler l'importance du secteur pour l'emploi.

"La Défense dans l'économie est quelque chose d'important. L'emploi dans les industries de la Défense est un emploi à haute valeur ajoutée. Les ingénieurs, les agents de maitrise et les compagnons ont une valeur ajoutée forte, car la qualité en aéronautique est quelque chose d'important. Et la majorité de ces emplois est non délocalisable", a-t-il fait valoir.

Pour lui, le Budget passera "certainement sous les 1,5% du PIB" mais ne descendra pas "jusqu'à 1%, qui semble un scénario très dur".

Julien Marion