Les Etats-Unis devraient porter à 5 milliards de dollars l'amende de BNP Paribas
La sanction risque de faire très mal. BNP Paribas est soupçonnée d'avoir frayé avec des Etats qui financent des organisations terroristes. Cette violation des embargos à des pays comme l'Iran ou le Soudan déplait fortement aux Etats-Unis qui prévoient de lui infliger une amende 5 milliards de dollars, a dévoilé le New York Times mardi 20 mai.
Un montant bien supérieur aux 3,5 milliards de dollars annoncés la semaine dernière. Mais ce n'est pas une réelle surprise. En effet, au moment de l'annonce de ses résultats du premier trimestre 2014, en avril, BNP Paribas avait admis que les négociations avec la justice américaine étaient compliquées, et que l'amende pourrait excéder "très significativement" la provision constituée. La provision est de 1,1 milliard de dollars.
Exemple dissuasif
La semaine dernière, Jean-Laurent Bonnafé, directeur général de BNP Paribas, s'est dit "confiant dans la capacité de la banque (...) à gérer cette situation qui est évidemment difficile".
Mais le plus gros risque pour la banque, qui devrait plaider coupable très prochainement, n'est pas la sanction financière. Les Etats-Unis pourraient vouloir faire de l'établissement un exemple dissuasif. Credit Suisse, également en conflit avec les autorités américaines, a réussi lundi 19 mai à garder sa licence aux Etats-Unis. Cela pourrait ne pas être le cas pour la banque française.