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1 milliard d'euros pour sauver Euro Disney

Euro Disney, filiale de Disney qui détient Disneyland Paris, va toucher un milliard d'argent frais pour combler ses pertes et lutter contre la baisse du trafic du parc d'attraction.

Euro Disney, filiale de Disney qui détient Disneyland Paris, va toucher un milliard d'argent frais pour combler ses pertes et lutter contre la baisse du trafic du parc d'attraction. - MEHDI FEDOUACH - AFP

Les actionnaires d'Euro Disney ont voté une nouvelle recapitalisation pour l'entreprise qui gère le parc d'attractions de Marne-la-Vallée. Des fonds dont elle a désespérément besoin.

Euro Disney va recevoir une perfusion d'argent frais. Ses actionnaires ont entériné mardi 13 janvier à la quasi-unanimité des voix un plan de recapitalisation d'un milliard d'euros. Objectif: revitaliser l'exploitant de Disneyland Paris, affaibli par une dette colossale et par la perte d'un million de visiteurs en deux ans avec la crise.

420 millions d'euros proviendront de la maison mère américaine The Walt Disney Company (TWDC), et des actionnaires qui participeront à l'augmentation de capital. 600 autres millions seront tirés de la conversion en actions de titres de dette détenue par TWDC.

L'entreprise qui gère le parc d'attraction de Marne-la-Vallée avait désespérément besoin de fonds nouveaux. D'autant que la concurrence risque encore de s'accentuer avec la construction de nouveaux projets, comme Europa City.

Ce nouveau centre commercial gigantesque disposera de parcs à thème, d'un aquarium géant, d'un snowpark, de salles de spectacle et de congrès, d'hôtels et de restaurants. De quoi marcher clairement sur les plates-bandes de Disney.

Un projet démesuré comme à Dubaï ou aux Etats-Unis

Europa City se vend d'ailleurs comme une destination loisirs. C'est ainsi que l'a conçue la filiale immobilière du groupe Auchan. Un projet d'envergure comme on peut en voir aux Etats-Unis ou à Dubaï. 

Le groupe a fait appel à un laboratoire d'idées. Architectes, sociologues et scientifiques ont été chargés d'imaginer les tendances de demain, les nouveaux codes de consommation. La boutique de vêtements de sport d'hiver n'est plus un simple magasin, elle recrée le milieu de la montagne. Celle de la maroquinerie devient atelier où l'on peut dessiner son propre sac.

Tout est possible: le projet de 80 hectares est situé au beau milieu des rares champs qui avaient, jusqu'alors, résisté à la poussés urbaine, à Gonesse, à une quinzaine de kilomètres au nord de Paris. L'investissement aussi sort de la norme: 2 milliards d'euros, quand un centre commercial nouvelle-génération coûte entre 100 et 400 millions d'euros. Prévu pour ouvrir en 2021, ce nouveau concept table sur 30 millions de visiteurs par an: deux fois la fréquentation de Disneyland Paris. 

Hélène Cornet avec AFP