BFM Business
Culture loisirs

Favoritisme à l'INA: Mathieu Gallet va faire appel de sa condamnation d'un an avec sursis

-

- - Bertrand Guay - AFP

Le patron de Radio France est condamné par la justice à un an de prison avec sursis pour ne pas avoir respecté les règles des marchés publics lorsqu'il dirigeait l'INA. Il risquait deux ans de prison et 200.000 euros d'amende. Il a décidé de faire appel de sa condamnation.

Sans réelle surprise, Mathieu Gallet écope d'une peine légère. Le patron de Radio France est condamné par le tribunal correctionnel de Créteil à un an de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende dans l'affaire des marchés publics qu'il a passés lorsqu'il dirigeait l'INA (Institut national de l'audiovisuel), entre 2010 et 2014.

En théorie, le PDG de Radio France risquait jusqu'à deux ans de prison, 200.000 euros d'amende, "l'interdiction d'exercer une fonction publique" et "l'interdiction des droits civils, civiques et de famille".

Mathieu Gallet va faire appel

En pratique, "pour une première condamnation, la peine infligée est en général du sursis, et très rarement une peine de prison ferme. De même, l'interdiction d'exercer une fonction publique est rarissime pour une première condamnation et sans enrichissement personnel", indiquait dans un précédent article l'avocat pénaliste Stéphane Babonneau. La procureure Amélie Cladière n'avait d'ailleurs requis que 18 mois de prison avec sursis, plus une amende de 40.000 euros.

Le CSA doit encore décider si la condamnation entraînera son départ de Radio France. Avant que le jugement soit rendu, Mathieu Gallet avait fait savoir par voie de presse qu'il ne démissionnerait pas de Radio France en cas de condamnation. Il compte aller au terme de son mandat à la maison ronde, prévu en mai 2019.

Mathieu Gallet a immédiatement annoncé qu'il allait faire appel de sa condamnation. "Compte-tenu des conditions dans lesquelles l'enquête et l'audience se sont déroulées, la décision du tribunal n'est pas une surprise", ont réagi ses avocats Christophe Ingrain et Rémi Lorrain, à la sortie du tribunal correctionnel de Créteil. "Nous faisons immédiatement appel pour que la Cour examine ce dossier avec sérénité et dans le respect des droits de la défense", ont-ils ajouté.

D. L. avec J.H