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Fermeture d’Aulnay et suppressions de postes chez PSA : réactions

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Après l’annonce ce jeudi par PSA Peugeot Citroën de la suppression de 8 000 postes en France et la fermeture en 2014 de l’usine d’Aulnay, la classe politique a vivement réagi. Tour d’horizon des déclarations.

En France, 8 000 postes vont être supprimés chez PSA Peugeot Citroën. L’usine d’Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis va être fermée en 2014. Face à ces annonces, politiques et syndicalistes réagissent.

Ayrault : « Engager une concertation »

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a demandé jeudi à la direction de PSA, qui a présenté un vaste plan de restructuration, d'engager "sans délai" une "concertation" avec notamment pour objectif "le maintien d'une activité industrielle sur tous les sites français". Jean-Marc Ayrault, pour qui les restructurations à PSA constituent un "véritable choc", a en outre annoncé dans un communiqué que le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, présenterait le 25 juillet en Conseil des ministres un "plan de soutien" à la filière automobile.

Copé : « La priorité c'est la compétitivité de notre industrie »

Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP estime quant à lui que « la cote d'alerte est dépassée, je suis extrêmement préoccupé par cette annonce qui en réalité doit être considérée par nous tous (...) comme un souci majeur pour l'avenir de l'emploi industriel en France et de cette entreprise. (…) La priorité absolue pour notre pays, c'est la compétitivité de notre industrie ».

CGT : « Prendre des dispositions d'urgence face à ces restructurations »

« C'est une confirmation, malheureusement. Nous n'allons pas prendre pour argent comptant cette annonce brutale de la suppression de plusieurs dizaines de milliers d'emplois dans notre pays. (…) Ça illustre la nécessité de prendre des dispositions d'urgence face à ces restructurations, ces licenciements. (…) Il y a une série d'initiatives à prendre pour empêcher d'être uniquement spectateur », a déclaré Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT.

« PSA largement aidé par l'argent public »

Marylise Lebranchu, ministre de la Fonction publique, a expliqué avoir l’impression « sinon la certitude, que beaucoup de plans sociaux ont été retardés pour des raisons électorales. PSA, comme d'autres, a été largement aidé par l'argent public, par l'Etat. On attend de la part de ses dirigeants un retour. (...) Il y a une sorte d'appel aussi au patriotisme des grands groupes : quand on ne va pas si mal que ça, est-ce qu'il est vraiment important de créer de tels chocs ? »

« Nous n'avons pas les moyens d’accompagner ce choc social »

Pour Gérard Ségura, maire PS d'Aulnay-sous-Bois, « il n'est jamais trop tard pour essayer de faire revenir la direction du groupe sur au moins une partie de la décision. Entre faire disparaître entièrement un outil de travail sur le site d'Aulnay-sous-Bois et éventuellement réfléchir à la réduction de la voilure, il y a un pas. (…) Le coup qui est porté aujourd'hui va être tel que nous n'avons pas les moyens, en tout cas pour l'instant, de pouvoir éventuellement accompagner ce choc social ».

« La Guerre est déclarée sur l'usine d'Aulnay »

Jean-Pierre Mercier, délégué CGT chez PSA : « On a assisté à un instant de vérité du groupe Peugeot qui s'est prononcé sur la fermeture officielle de PSA Aulnay en 2014 après 12 mois de mensonge. Varin a déclaré la guerre aux salariés sur le terrain de l'emploi. (…) La Guerre est déclarée sur l'usine d'Aulnay. On est plusieurs centaines de salariés à être déterminés à défendre notre boulot ».

Marine le Pen : L'État pourrait « monter au capitale de PSA »

De son coté, la présidente du Front national a écrit dans un communiqué : « L'Etat doit d'abord s'affranchir des règles ultralibérales de l'Union européenne et mettre immédiatement en place un plan national de soutien à la filière automobile française, comme il avait pu le faire encore dans les années 1980, quitte à monter au capital de PSA ».

La Rédaction avec agences