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Fermeture de Fessenheim: Michel Sapin s’en prend à EDF

Michel Sapin était l'invité de BFMTV et RMC ce jeudi.

Michel Sapin était l'invité de BFMTV et RMC ce jeudi. - BFMTV

Invité de BFMTV et RMC ce jeudi, le ministre de l’Économie a évoqué la fermeture prochaine de la centrale nucléaire. Et a assuré que l’État aurait le dernier mot face à EDF.

Alors que la tension est à son maximum entre EDF et le gouvernement – en particulier Ségolène Royal, le sort de la centrale de Fessenheim pourrait être scellé ce jeudi, par un vote du conseil d’administration de l’électricien.

Et si les administrateurs indépendants du groupe tricolore ne souhaitent pas enclencher la procédure de fermeture, Michel Sapin, lui, estime que l’État aura le dernier mot. "Il y a des administrateurs salariés, il y a des administrateurs indépendants dans une entreprise qui appartient à 80% à l’État", a ainsi rappelé le ministre de l’Économie, invité ce jeudi de BFMTV et RMC.

EDF, "une entreprise en danger"

Selon lui, la décision appartient donc au gouvernement. "C’est normal, enfin! Qui peut penser l’inverse?" Michel Sapin a ensuite confirmé - avec quelques réserves - que Fessenheim fermerait bien en 2018, comme le prévoit la loi. "Je le pense, on verra qui sera élu et ce qu’il voudra faire", a-t-il nuancé.

Avant de s’en prendre directement à EDF, vis-à-vis de qui le gouvernement a "tout fait en respectant (ses) engagements". "L’État a mis 4 milliards de plus de capitaux dans EDF" qui, selon lui, "est une entreprise en danger, pas à cause de Fessenheim, mais en général".

"Elle doit se redresser, mais pas en se crispant sur la question du nucléaire", a estimé le patron de Bercy. "Il y a des centrales qui vieillissent et à un moment donné elles ferment. (…) Il y en a d’autres qui vont ouvrir. Mais il faut - et c’est l’avenir d’EDF - développer les énergies renouvelables", a-t-il poursuivi. "80% de nucléaire c’était trop, il faut rééquilibrer les choses".

Y.D.