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Ferrari: où va atterrir Luca di Montezemolo?

Luca di Montezemolo pourrait notamment faire le bonheur d'Alitalia

Luca di Montezemolo pourrait notamment faire le bonheur d'Alitalia - AFP

Le futur ex-patron de Ferrari quittera ses fonctions le 13 octobre prochain. Ses multiples expériences au sein de grands groupes italiens pourraient lui permettre de prendre la tête d'une autre grande entreprise.

L'emblématique patron de Ferrari va quitter le cheval cabré. Mercredi 10 septembre, Luca Cordero di Montezemolo a en effet rendu son tablier, après 23 ans de bons et loyaux services chez le constructeur italien. Son départ sera effectif le 13 octobre prochain.

Cet ami de lycée de Mario Draghi se serait bien vu diriger Ferrari pendant encore trois année. On en déduit qu'à 67 ans, Luca Cordero di Montezemolo n'avait pas encore envie de prendre sa retraite.

Un homme aux multiples costumes

La question est désormais de savoir où peut se poursuivre son avenir. Le parcours et l'expérience de cet aristocrate italien élégant lui donnent le réseau et les cartes en main pour prendre les commandes d'un grand groupe industriel.

Car Luca di Montezemolo a endossé de nombreux costumes. La banque italienne Unicredit, le chausseur Tod's, le groupe français de luxe Kering sont autant d'entreprises dans lesquels l'entrepreneur italien a joué ou joue encore un rôle.

Il a également été aux manettes de l'organisation de la Coupe du Monde 1990, qui s'était déroulée en Italie. En outre, son mandat de président de la Cofindustria, l'équivalent italien du Medef, de 2004 à 2008, a achevé de tisser un réseau déjà bien solide.

Vers Alitalia?

Lors d'une conférence de presse, mercredi, Luca Cordero di Montezemolo a donné un maigre indice sur son avenir. Il a ainsi indiqué avoir été contacté par "un grand groupe automobile ayant son siège à Detroit", sans préciser le nom. Pour rappel, Detroit est le berceau de nombreuses entreprises automobiles, parmi lesquels General Motors ou Ford. Deux groupes qui ont récemment changé de patrons.

Problème: Luca Cordero di Montezemolo a signé une clause de non-concurrence qui l'empêche de travailler chez une société rivale de Ferrari jusqu'en 2017. Clause qui lui rapportera au passage la coquette somme de 13,25 millions d'euros.

Une autre option pour le capitaine d'industrie serait de passer de l'automobile à l'avion. Frederico Ghizzoni, administrateur délégué d'Unicredit, a déclaré que di Montezemolo "pourrait être un bon candidat" à la présidence de la compagnie italienne Alitalia. Une déclaration qui a un certain poids quand on sait qu'Unicredit est actionnaire d'Alitalia à hauteur de 13%.

Julien Marion avec AFP