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Flixbus veut être toujours 30% moins cher qu'un trajet avec Blablacar

La filiale française de l'autocariste allemand Flixbus a transporté 3 millions de passagers en 2016. (image d'illustration)

La filiale française de l'autocariste allemand Flixbus a transporté 3 millions de passagers en 2016. (image d'illustration) - Thomas Samson - AFP

Invité de BFM Business mercredi 10 mai, Yvan Lefranc-Morin, le directeur général de la filiale française de Flixbus, a expliqué comment le transporteur allemand s'est imposé dans l’Hexagone.

Depuis août 2015 et l'ouverture du marché du transport par autocar à la concurrence (autorisée par la "loi Macron") de nombreuses compagnies ont tenté de percer en France. Mais rares sont celles qui y sont parvenues, à l'image de Flixbus, qui détient 50% des parts de marché. 

"Cette réforme a été faite de manière très intelligente" souligne Yvan Lefranc-Morin, le directeur général de l'autocariste. "Pour ouvrir une ligne de car en France, c'est très simple aujourd'hui. Il n'y a pas de barrières administratives ni de démarches à faire. Ce qui facilite la tâche des opérateurs" commente-t-il.

Flixbus, qui revendique 170 villes françaises desservies (200 dès cet été), estime avoir "libéré une grande partie du pays". Ses services permettant de "désenclaver beaucoup de communes" dont la desserte par train était faible voire inexistante. 

"Il y a un appétit des Français pour le car" 

Il a cependant fallu convaincre les voyageurs de préférer l'autocar au rail ou à leur voiture. Pour les séduire, l'entreprise a misé sur des prix bas en proposant des trajets à partir de 5 euros, voire 1 euro lors de campagnes de promotion. Ce qui semble fonctionner puisque la filiale française de l'autocariste a transporté six millions de passagers en 2016, soit un million de plus que sa maison-mère allemande. 

"Il y a un réel appétit des Français pour le transport par car, bon marché et confortable" souligne Yvan Lefranc-Morin. Il précise également que "les tarifs n'ont pas vocation à augmenter". Enfin pas dans l'immédiat. Car, de son propre aveu "18 mois après l'ouverture du marché, les prix de vente des tickets sont toujours en dessous des coûts de revient". Une situation clairement assumée par la société dont l'objectif affiché est qu'un trajet en autocar soit toujours "30% moins cher qu'un trajet effectué en covoiturage".

Le directeur général de Flixbus France considérant ce mode de transport économique comme le principal concurrent de son entreprise et des autres autocaristes que sont Ouibus (filiale de la SNCF) et Isilines (filiale de Transdev).

Antonin Moriscot