Florent Houzot (BeIN Sports): "notre chaîne sera rentable un jour"

Au lendemain de l'obtention par BeIN Sports des droits exclusifs sur 36 matchs du Mondial de foot, le directeur de la rédaction a défendu le business model de la chaîne, ce 14 mars sur BFM Business.

BeIN Sports a réussi un gros coup. En obtenant de TF1 la rétrocession des droits exclusifs d'une trentaine de match du mondial 2014, la chaîne devient la seule en France à diffuser l'intégralité de la Coupe du Monde de football du Brésil.

"TF1 aura 28 match, et nous aurons la totalité des matchs en direct, et 36 en exclusivité", se félicite Florent Houzot, le directeur de la rédaction de la chaîne, sur BFM Business ce 14 mars. Le montant du deal? "Ça ne se dit pas".

Les temps changent. Lors de la précédente édition de la Coupe du monde, c'est Canal Plus qui diffusait tous les matchs. Aujourd'hui, la chaîne du groupe Vivendi attaque BeIN Sports en justice pour "concurrence déloyale". Elle accuse sa concurrente de vendre ses abonnements à prix trop bas pour être rentable (11 euros par mois, sans abonnement).

Un taux de désabonnement "très faible"

Des accusations balayées par Florent Houzot. "Ils disent ce qu'ils veulent chez Canal, nous avons un projet à long terme qui sera rentable à un moment donné. Ce ne sont pas les autres qui peuvent dire si nous allons être rentable", s'agace-t-il. Il ajoute que "tout le monde a intérêt à ce qu'il y ait une concurrence: les abonnés, les fédérations et le sport. Laissez-nous travailler!".

Interrogé sur les moyens potentiellement illimités de l'actionnaire principal de la chaîne, le Qatar, il martèle que "beaucoup de chaînes en France ont des actionnaires étrangers. Là on focalise sur le Qatar. BeIN Sports est une chaîne française, inscrite au registre du commerce français".

La chaîne revendique "plus d'1,7 million d'abonnés aujourd'hui, en 22 mois: cela montre bien qu'il y avait une attente sur l'offre, l'accessibilité, le prix". Et preuve que BeIN la satisfait: "le taux de désabonnement est très faible".

N.G. et BFM Business