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Le football espagnol est rattrapé par la crise

Le match France - Espagne a lieu ce mardi 26 mars

Le match France - Espagne a lieu ce mardi 26 mars - -

L'équipe de France rencontre, ce mardi 26 mars, celle d'Espagne pour les éliminatoires de la Coupe du Monde. Ce choc masque une réalité : le championnat espagnol est le plus endetté du monde. Les droits de retransmission de la "Roja" se sont effondrés.

Ce soir, mardi 26 mars, la France accueille l’Espagne au Stade de France, dans le cadre des qualifications pour la Coupe du monde 2014.

L’Espagne est championne du monde et d’Europe en titre, et la fierté d’un pays englué dans la crise. Mais l'équipe nationale, la "Roja", commence, elle aussi, à être rattrapée par les réalités, à l’image d’ailleurs du foot espagnol dans son ensemble.

La Roja a beau avoir tout gagné depuis cinq ans, elle n’est plus une affaire aussi rentable qu'avant. Pour la télévision, par exemple, avec la crise, les droits de retransmission se sont effondrés.

La TVE, la télévision publique espagnole dont le budget a été saigné depuis deux ans, n’a même pas été en mesure, à l’automne dernier, de diffuser un match de l’équipe nationale. Elle n’était plus en mesure de débourser 4 millions d’euros, comme pour chaque rencontre.

Du coup, les droits ont depuis été repris par la chaîne privée Telecinco pour seulement 1,5 million par match.

Dette cumulée de 3,5 milliards d'euros

La "Roja" souffre, mais les clubs, eux aussi, sont aux abois. Cela n’est certes pas nouveau. Pendant des années, ils ont vécu à crédit mais la crise a décuplé le phénomène.

On parle d'ailleurs du championnat le plus endetté du monde. Ses 20 clubs ont terminé la dernière saison avec une dette cumulée de près de 3,5 milliards d’euros. Ils doivent près de 500 millions d’euros au fisc espgnol.

La faute à un certain laxisme des pouvoirs publics, mais aussi à une mauvaise répartition des droits télé. Seuls le Real Madrid et le FC Barcelone, grâce à leur pléiade de stars, arrivent encore à négocier des prix faramineux. Mais le reste des clubs s’en trouve d’autant plus fragilisé.

Guillaume Paul