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Football: l'AS Monaco ne versera que 25 millions d'euros à la Ligue

Dmitry Rybolovlev (à gauche), le propriétaire de l'AS Monaco, en compagnie du prince Albert de Monaco.

Dmitry Rybolovlev (à gauche), le propriétaire de l'AS Monaco, en compagnie du prince Albert de Monaco. - -

La moitié de la compensation versée par l’AS Monaco aux autres clubs de Ligue 1 sera prise en charge par le gouvernement monégasque, selon "Le Parisien" de ce lundi 4 août.

Voilà qui devrait un peu faire passer la pilule pour Dmitry Rybolovlev, le propriétaire de l’AS Monaco. L’homme d’affaires russe n’avait que très peu apprécié l’attitude de la Ligue de football professionnel qui, dans un sursaut égalitaire, avait décidé de faire payer le club de la principauté au nom de l’avantage fiscal dont il bénéficie. Un avantage chiffré alors par la LFP à 50 millions d’euros annuels.

Devant le refus initial des dirigeants monégasques, qui s’étaient étonnés de voir les autres clubs français réclamer comme un seul homme une compensation au moment où des capitaux étrangers débarquaient sur le Rocher, la Ligue s’était appuyée sur la loi sur le sport, "qui stipule que les sociétés sportives doivent être basées en France". Le siège social de l’AS Monaco aurait donc dû être transféré en France, sous peine de ne pas participer au championnat de France de Ligue 1.

Quel mode de répartition?

Un an de luttes internes et judiciaires plus tard, plus question de déménagement. Un accord a été trouvé entre la LFP et L’ASM, qui versera finalement 50 millions d’euros sur deux ans. Et finalement, Dmitry Rybolovlev n’en versera que la moitié. Selon Le Parisien de ce lundi 4 août, le gouvernement monégasque s’acquitterait des 25 millions restants, probablement sous forme de déduction fiscale en faveur de l’homme d’affaires.

Peu importe le flacon, pourvu qu’on renfloue les caisses, semble se dire la LFP. Car un autre problème se profile: comment répartir cette manne financière qui, s’il elle était distribuée équitablement, rapporterait environ 1,3 million d’euros supplémentaire aux 19 adversaires de Monaco ?

Cette solution égalitaire est, semble-t-il, privilégiée. Mais les concurrents directs de Monaco verraient d’un bon œil une alternative permettant d’indexer la redistribution sur la notoriété. C’est notamment le cas du PSG pour qui les avantages fiscaux de son principal concurrent commencent à devenir un véritable problème. Pour rappel, le club de la capitale est de loin le plus touché par la taxe –temporaire- à 75% sur les hauts revenus, quand Monaco en est exempté.

Yann Duvert