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Football: le PSG à l'épreuve du fair-play financier

Le PSG va bientôt savoir si son contrat d'image passé avec le Qatar est conforme aux règles du fair-play financier.

Le PSG va bientôt savoir si son contrat d'image passé avec le Qatar est conforme aux règles du fair-play financier. - -

Michel Platini, le président de l'UEFA, a une nouvelle fois exprimé ses doutes quant à la validité du modèle économique parisien, ce jeudi 24 avril. Les premières réponses devraient être connues au mois de mai.

Info ou intox ? Ce jeudi 24 avril, Michel Platini, le président de l’UEFA, a une nouvelle fois mis la pression sur le PSG, dans le collimateur des experts chargés de faire respecter le fair-play financier. Entré en vigueur en 2010, ce dernier a pour but de réguler économiquement le football européen, en imposant aux clubs de ne pas dépenser plus que ce qu’ils ne gagnent.

Dans un entretien au Parisien du 24 avril (article payant), le dirigeant évoque ainsi le modèle "particulier et atypique" du club de la capitale. En cause, le contrat controversé passé entre le PSG, sous contrôle qatari, avec QTA, l’office du tourisme du…Qatar. Un deal qui rapportera, pour la seule saison 2014, environ 200 millions d’euros (un montant susceptible d’augmenter au fil des années).

Premier verdict au mois de mai

Problème: le contrat repose sur les supposés bénéfices en termes d’image dont profiterait l’Etat gazier via les résultats du PSG. Une manne difficilement quantifiable, même si la somme évoquée paraît largement surévaluée. Mais les dirigeants parisiens, en élaborant cette stratégie d’un nouveau genre, ont placé l’UEFA dans l’embarras. Difficile en effet de savoir si le règlement autorise une pratique à laquelle personne n’avait pensé auparavant.

S’il se défend de toute prise de position, Michel Platini a pourtant multiplié les sorties contre le club parisien qui, de son côté, se contente d’évoquer un contrat "innovant". Le panel d’experts de l’UEFA, quant à lui, livrera un premier verdict au début du mois de mai. Il s’agira de déterminer si certains clubs peuvent faire, ou non, l’objet de sanctions.

Si le PSG se trouve dans ce cas, son dossier sera ensuite transmis à une chambre disciplinaire qui jugera de la gravité des faits. En ce qui concerne les deux exercices précédents, les pertes des clubs européens étaient limitées à 45 millions d’euros. Avec 9 millions de déficit, le PSG se trouve dans les clous…sauf si le contrat d’image polémique est retoqué par l’UEFA. Une décision qui pourrait bien animer le marché des transferts estival.

Yann Duvert