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La Formule 1, ses sponsors et ses "pilotes payants"

La Formule 1 reprend ses droits, dimanche 17 mars, en Australie.

La Formule 1 reprend ses droits, dimanche 17 mars, en Australie. - -

Le premier Grand prix de la saison se déroule dimanche 17 mars en Australie. Mais certains pilotes ne sont présents que par la grâce de leurs sponsors. La F1 justifie-t-elle les moyens ?

La F1 justifie-t-elle les moyens ? Oui, au vu des sommes dépensées par… les pilotes eux-mêmes. Car l’une des spécificités de ce sport, l’un des plus diffusés au monde -600 millions de personnes avaient regardé au moins 15 minutes d’un grand prix en 2009- réside dans cet accès payant à la compétition.

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Le premier grand prix de la saison, dimanche 17 mars en Australie, comptera une nouvelle fois des pilotes dits "payants".

Le principe est simple: certaines écuries aux moyens limités demandent à leurs pilotes de les financer. Ces derniers se mettent donc en quête de sponsors, et c’est à celui qui en ramènera le plus que reviendra l’honneur de disputer le championnat du monde. Et ce dans un contexte d’inflation des budgets des écuries, qui peuvent atteindre plusieurs centaines de millions d’euros.

Effets pervers

L’exemple du jeune Brésilien Luiz Razia met d’ailleurs en lumière les effets pervers de cette situation. Le 6 février dernier, il était présenté officiellement en tant que pilote de l’écurie Marussia, 11ème la saison passée. Mais, après la défection d’un sponsor, celle-ci a résilié son contrat, le privant du coup d’une première saison en Formule 1, et laissant sa place au Français Jules Bianchi, soutenu par Ferrari.

Un autre Français, Charles Pic, a derrière lui le groupe Lagardère, qui apporterait environ 6 millions d’euros. Bruno Senna, malgré un nom illustre, n’avait pu accéder au volant de l’écurie Williams en 2012 que grâce aux 14 millions d’euros du pétrolier brésilien Eike Batista. Vitaly Petrov était soutenu par de grandes firmes russes, etc.

Nicky Lauda est passé par là

Mais même si le principe du pilote payant fait grincer quelques dents, rien n’est possible sans un certain talent. L’exemple du Vénézuélien Pastor Maldonado le démontre.

Grand ami du défunt Hugo Chavez, son apport à l’écurie Williams était estimé à 45 millions de livres (52 millions d’euros), selon le Guardian. Et ce via Petroleos de Venezuela, la puissante compagnie pétrolière nationale.

Mais le pilote a également un bon coup de volant, qui lui a permis de remporter le grand prix d’Espagne, en 2012.

Au cours de l’histoire de la F1, certains ont dû également passer par là durant une année, avant d’effectuer une grande carrière. Ayrton Senna, Nicky Lauda, ou encore Michael Schumacher en font partie.

Yann Duvert