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La France n’aura pas besoin d’importer de l’électricité cet hiver

Les Français ne devraient pas manquer d'électricité cet hiver, même en cas de températures rigoureuses.

Les Français ne devraient pas manquer d'électricité cet hiver, même en cas de températures rigoureuses. - -

RTE a publié ses prévisions pour l'hiver 2013-2014, ce jeudi 7 novembre. Sauf températures exceptionnelles, la France ne devrait pas avoir besoin d'importer de l'électricité cet hiver. Seules la Bretagne et PACA pourraient connaître des problèmes.

"Un risque de rupture d’approvisionnement modéré". Voilà comment RTE (Réseau de transport d’électricité) prévoit l’hiver à venir. Normalement, peu de risque donc pour votre chauffage.

Mais la situation pourrait devenir plus critique dans les années à venir, ou si les températures chutent de 6 à 8 degrés sous les normales de saison, prévient RTE. Les logements français sont, en effet, largement équipés en radiateurs électriques, ce qui fait grimper la consommation en cas de vague de froid. 

Ainsi, "une vague de froid comparable à celle de février 2012 conduirait à un risque de rupture d’approvisionnement", explique RTE dans le communiqué. L’année 2012 avait marqué un maximum historique, avec un pic à 102.100 mégawatt dans la soirée du 8 février.

Cet hiver, le pic de consommation devrait avoir lieu mi-janvier, avec 85.200 mégawatt, selon les prévisions de RTE, parues ce jeudi 7 novembre.

1.300 mégawatts de plus

Mais hors ces cas exceptionnels, la France ne devrait pas avoir besoin d’importer de l’électricité cet hiver, contrairement au précédent. L’organisme prévoit même d’importantes capacités d’export pour fin décembre et fin février, via les interconnexions européennes. Les énergéticiens européens devraient publier le bilan des échanges d’électricité pour cet hiver à la fin du mois.

Le parc de production électrique français a augmenté de 1.300 mégawatts en moyenne par rapport à l’an passé. Malgré l’arrêt de certaines centrales thermiques, les énergies renouvelables et la filière nucléaire ont permis de compenser largement la baisse.

Bretagne et PACA, des péninsules électriques

Seules les régions Bretagne et PACA pourraient connaître des difficultés. Pour RTE, ces "péninsules électriques" souffrent d’un manque de moyen de production et d’une consommation importante. La forte demande peut ainsi saturer les réseaux.

La Bretagne par exemple ne produit que 11% de l’électricité qu’elle consomme. L’alimentation électrique du Var et des Alpes-Maritimes dépend, elle, d’une seule ligne de 400.000 volts. Même si des "filets de sécurité" doivent être mis en place dans ces régions, le manque d’infrastructures pèse sur l’approvisionnement.

RTE investit 1,5 milliard d’euros par an en moyenne pour des opérations de maintien et de développement du réseau. Entre 2014 et 2016, 196 projets devraient être menés à bien pour le transport d’électricité.

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Audrey Dufour