BFM Business
Conso

Franck Riboud: "J'ai estimé que c'était le bon moment"

-

- - BFM Business

Le fils du fondateur de Danone, qui vient de passer la main à son directeur général délégué Emmanuel Faber, a expliqué sur BFM Business ce qui allait changer pour le groupe et pour lui.

Passage de flambeau chez Danone cette semaine. Franck Riboud a laissé les manettes du groupe à son directeur général délégué, Emmanuel Faber. Mais l'ex-dirigeant ne quitte pas complètement Danone, une entreprise pour laquelle il a "toujours une passion, et une vraie affection pour tous les gens qui y travaillent et les marques", a-t-il expliqué sur BFM Business.

Après plus de 30 ans dans l'entreprise, dont 20 en tant que PDG, Franck Riboud reste administrateur et membre du conseil stratégique du géant de l'agroalimentaire. "Je gagne en liberté parce que je vais me mettre au service de ceux qui le désireront chez Danone, pour travailler sur des problématiques produits, innovations, clients, organisations", a détaillé le fils du fondateur de Danone.

"J'ai pu être PDG parce qu'Antoine Riboud s'est accroché"

Pourquoi finaliser aujourd'hui un processus de succession démarré il y a trois ans? "J'ai estimé que c'était le bon moment" se borne-t-il à répondre en souriant. Franck Riboud considère simplement que "le premier job d'un chef d'entreprise cotée, c'est de penser à sa succession, de trouver le meilleur moment. Ce n'est donc pas lui et son agenda personnel qui est en jeu, c'est celui de l'entreprise".

Pour autant, le dernier des enfants du fondateur de Danone se défend de juger ses homologues moins enclins à céder leur siège. "C'est comme dans les couples, on ne peut pas juger de l'extérieur. Moi j'ai pu être nommé à 41 ans parce que mon prédécesseur s'est accroché. Comme j'étais le dernier d'une famille, si Antoine Riboud ne s'était pas accroché, je n'aurais pas pu être nommé président de Danone, parce que l'écart d'âge faisait que je n'étais pas prêt". Bref, "il y en a peut-être qui s'accrochent, mais parce qu'ils ont un projet, une raison, parce qu'ils n'ont pas trouvé le remplaçant, ou parce qu'ils estiment qu'ils sont encore les meilleurs".

Quant au choix d'Emmanuel Faber comme successeur, Franck Riboud est serein: "Qu'on aime ou qu'on n'aime pas n'est pas important. La chose dont je suis sûr, c'est qu'il va continuer, non seulement à faire vivre l'ADN de Danone, mais sans doute même à l'amplifier. C'est ce qui me rassure et je pense que c'est ce qui rassure le personnel de Danone". D'autant que lui-même reste "à disposition, assure-t-il. Même si ça ne durera que quelques mois, que quelques années, parce qu'après, les gens vous oublient, c'est normal".

N.G.