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François Hollande promet le très haut débit pour tous

François Hollande et le PDG de France Télécom Stéphane Richard mercredi 20 février à Clermont Ferrand

François Hollande et le PDG de France Télécom Stéphane Richard mercredi 20 février à Clermont Ferrand - -

Le président de la République veut raccorder tous les foyers français d'ici dix ans, le plus souvent via un réseau en fibre optique. Un investissement de 20 milliards d'euros.

"Nous pouvons être les meilleurs sur le numérique et le très haut débit. Mais il nous manque encore les infrastructures. Nous devons en terminer avec le réseau de cuivre !"
François Hollande a fait le déplacement à Clermont Ferrand pour présenter ses ambitions en matière de télécoms. "Ma volonté est que 50% des Français aient le très haut débit dans 5 ans, et 100% dans 10 ans", a-t-il promis mercredi 20 février.
En pratique, ce très haut débit sera apporté pour l'essentiel par le déploiement d'un réseau en fibre optique raccordant les foyers.

Addition partagée

"Conformément à l'engagement pris durant la campagne, j'ai pris la décision d'engager 20 milliards d'euros sur les dix ans qui viennent", a déclaré le président de la République, qui a tout de suite expliqué que l'Etat ne serait pas le seul à payer cette addition.

Un premier tiers -qui correspond à la couverture des zones denses- sera "assuré par les opérateurs". Un second tiers "sera co-financé par les opérateurs à partir des infrastructures déployées par les collectivités". Enfin, le dernier tiers -les zones rurales-, qui représente "un peu plus de 6 milliards d'euros", sera financé "par les collectivités et surtout l'Etat". Le chef de l'Etat a assuré que "l'Etat prendra à sa charge en moyenne 50% du besoin d'investissement". Il confirmait les propos tenus quelques heures plus tôt par Jean-Marc Ayrault.

Pas de nouvelles taxes sur les télécoms

En pratique, les collectivités pourront puiser dans les fonds du Livret A "à un taux très préférentiel". De son côté, l'Etat utilisera l'argent versé par les opérateurs mobiles pour obtenir des fréquences, ainsi que dans les fonds du Grand emprunt. Parallèlement, il a aussi été décidé mercredi que le Grand emprunt financera à hauteur de 150 millions d'euros les technologies d'avenir, telles que le cloud computing, la sécurité informatique, les objets connectés...

Enfin, un geste a été fait envers les telcos. "Nous avons besoin d'un cadre clair pour les opérateurs télécoms, et notamment de stabilité. Il n'y aura donc aucun prélévement supplémentaire sur les opérateurs qui ne sera affecté à des investissements dans le très haut débit", a promis le président. Ce qui décevra le secteur culturel, qui espère régulièrement profiter de nouvelles taxes sur les télécoms...

"Un établissement public réunissant tous les acteurs" sera créé, a conclu le président.

Jamal Henni