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François Pérol (BPCE): "nous ne sommes pas encore en phase de reprise"

François Pérol était l'invité de BFM Business, ce mercredi 7 mai.

François Pérol était l'invité de BFM Business, ce mercredi 7 mai. - -

Le président du directoire de Banque Populaire Caisses d'Epargne était l'invité de BFM Business, ce mercredi 7 mai. Il a en particulier évoqué la conjoncture, l'épargne, le crédit mais aussi la taxe sur les transactions financières qui doit prochainement entrer en vigueur.

François Hollande voit "un retournement économique" se profiler pour la seconde partie de son mandat. Invité ce mercredi 7 mai de Good Morning Business sur BFM Business, François Pérol, le président du directoire de Banque Populaire Caisses d'Epargne (BPCE), n'a pas forcément partagé son avis sur la conjoncture.

Le banquier a également abordé le dossier de la taxe sur les transactions financières, qu'il désapprouve, ainsi qu' l'état actuel du crédit et de l'épargne.

> La reprise n'est pas encore là

Interrogé sur la conjoncture, François Pérol a déclaré que "ce que nous voyons c'est que l'économie française n'est pas en récession mais pas encore en phase de reprise". Il a cité le chiffre suivant: selon la BCE, seules 6% des PME ont demandé un crédit de trésorerie au 1er trimestre.

"Cela montre que leur activité n'est pas encore suffisamment dynamique et les perspectives de chiffre d'affaires pas encore suffisantes pour leur permettre d'aller de l'avant", a analysé le président du directoire de BPCE.

> "Les banques prêtent"

François Pérol a également fait un point sur l'état du crédit, expliquant que les encours progressent en France. "Les banques prêtent. Les taux de réponse aux demandes de crédit sont les plus élevés de la zone euro. Mais derrière, la demande n'est pas assez forte", a-t-il fait valoir. "La grande question est la confiance des entreprises et leur capacité à lancer des projets d'investissement et à embaucher".

> Taxe sur les transactions financières: "un péage dans le désert"

Pour le patron de BPCE, la taxe sur les transactions financières, sur laquelle un accord a été trouvé mardi 6 mai au niveau européen, va "à contresens de ce qu'il faut faire car les entreprises vont avoir besoin de se financer sur les marchés de capitaux et de dette".

"Si à Paris il faut payer une taxe supplémentaire, il va être plus difficile de faire ces activités", a-t-il averti. Avant de lancer: "nous taxons ce qui est le plus mobile, c'est ce que j'appelle le péage dans le désert".

> L'emploi pour libérer l'épargne

Evoquant les bas-de-laine des Français, François Pérol a affirmé que l'épargne est "un atout" pour le financement de l'économie française. En période d'incertitude économique, les Français ont tendance à mettre de côté. Ce qui fait dire au patron de BPCE que "ce qui libérera l'épargne, c'est l'augmentation de l'emploi".

J.M.