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François Pérol (BPCE) répond à Arnaud Montebourg

François Pérol était l'invité de BFM Business ce vendredi 15 novembre

François Pérol était l'invité de BFM Business ce vendredi 15 novembre - -

Le ministre du Redressement productif, mercredi 13 novembre, a déclaré que sans l'intervention de l'Etat, les banques auraient "tué ces entreprises". Sur BFM Business ce vendredi 15 novembre, François Pérol déclare que ses banques ont prêté plus de 5 milliards d'euros.

François Pérol, président du directoire de BPCE, n'apprécie guère le sous-entendu d'Arnaud Montebourg. Le ministre du Redressement productif a présenté, mercredi 13 novembre, son "plan de résistance économique". Il prévoit d'aller chercher 300 millions d'euros sur les marchés pour alimenter un fonds qui aidera les entreprises en matière de trésorerie. "Il y a un certain nombre de soutiens financiers qui manquent à l’appel, le système bancaire ayant durci les conditions d’accès à son crédit. Nous sommes confrontés au refus par les banques de faire leur travail, c’est-à-dire de prendre des risques, de partager le risque", avait-il déclaré.

Sur BFM Business, ce vendredi 15 novembre, le président du directoire de BPCE lui répond que "nos Banques Populaires et nos Caisses d'Epargne ont augmenté leurs encours de crédits auprès des PME de 5 milliards d'euros, soit une croissance de 5%. Dans une économie qui est à 0 de croissance, je trouve que ce n'est pas si mal".

Et il précise, "depuis 2009, nous avons prêté 20 milliards d'euros de crédits en PME en plus, nous sommes passé de 70 à 90 milliards d'euros, une hausse de 34%".

Pour lui, si les PME se portent mal, c'est parce que "les entreprises françaises n'ont jamais eu des marges aussi basses. Il faut rester les marges. Il faut que le gouvernement donne la priorité au secteur productif".

Vers une banque 100% numérique

Par ailleurs, François Pérol a donné sa vision de la banque de demain. "La banque des prochaines années doit être numérique. Nous allons transformer, d'ici 2017, nos banques régionales en banques 100% connectées et nous allons, non pas opposer l'humain et le digital, mais les faire travailler ensemble".

Et il insiste: "le numérique est un moyen de réduire les couts, d'être plus efficace. Notre métier c'est un métier de relation, cela nous allons le garder. Pour une grande entreprise, nous allons, demain, l'amener sur le marché obligataire plutôt que de lui faire un crédit. Pour une PME et les particuliers, la banque devra être là".

Diane Lacaze