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Fraude: les entreprises françaises de plus en plus vigilantes

44 % des entreprises françaises craignent d'être victimes de cybercriminalité dans les 24 prochains mois.

44 % des entreprises françaises craignent d'être victimes de cybercriminalité dans les 24 prochains mois. - -

Selon une étude publiée mercredi 19 février, les entreprises déclarent de plus en plus de fraudes dont elles sont victimes. Les cas les plus répandus sont le détournement d'actifs, la cybercriminalité et la fraude comptable.

Des entreprises françaises de plus en plus efficaces pour repérer les fraudes? C'est en tout cas ce que semble indiquer une étude du cabinet Pwc publiée mercredi 19 février.

Selon celle-ci, 55% des entreprises françaises ont déclaré au moins un cas de fraude en 2013, contre seulement 29% en 2009.

Cette hausse s'explique notamment par le gain en efficacité des dispositifs de détection, selon cette enquête réalisée entre septembre et octobre 2013 auprès de 5.128 entreprises dans 95 pays.

La cybercriminalité inquiète

La France détecte ainsi 62% de fraudes grâce aux dispositifs de prévention et de contrôle, dont plus de 40% grâce à l'identification de transactions inhabituelles, telles que les écritures comptables enregistrées le dimanche.

Un tiers des entreprises hexagonales déclarent par ailleurs avoir déjà subi une fraude de plus de 100.000 dollars (environ 73.000 euros). Les cas les plus répandus sont le détournement d'actifs (61%), la cybercriminalité (28%) et la fraude comptable (22%)

La cybercriminalité inquiète particulièrement les entreprises françaises qui craignent à 44% de la subir dans les 24 mois. Une angoisse d'autant plus grande que ces délits restent souvent impunis.

En majorité des collaborateurs

Selon l'étude, 60% des cas de fraudes dans le monde sont commis par des collaborateurs de l'entreprise. En général, ce sont des personnes plus âgées et qui disposent d'une certaine ancienneté.

En France, 43% des collaborateurs-fraudeurs ont entre 41 et 50 ans et 50% d'entre eux ont plus de dix ans d'ancienneté.

"C'est généralement une personne sympathique qui bénéficie de toute la confiance de son management", analyse Jean-Louis Di Giovanni, qui a piloté l'enquête. "Il est donc très difficile à identifier."

M. K. avec AFP