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Fraude fiscale: Kering affirme n'être "visé par aucune plainte en France"

François-Henri Pinault, le directeur général du groupe de luxe Kering. (image d'illustration)

François-Henri Pinault, le directeur général du groupe de luxe Kering. (image d'illustration) - Patrick Kovarik - AFP

Suspecté de fraude fiscale et cité lors de l'interview d'Emmanuel Macron sur BFMTV, le groupe de luxe Kering réfute les chiffres évoqués par Edwy Plenel mais ne dément pas avoir fait l'objet d'un contrôle fiscal.

Incriminé par Edwy Plenel, au cours de l'interview d'Emmanuel Macron sur BFMTV-RMC-Mediapart, le groupe de luxe Kering sort de son silence. "Comme tous les groupes de sa taille, Kering fait l'objet de contrôles fiscaux réguliers, mais le Groupe tient à préciser qu'il n'est visé par aucune plainte pour fraude fiscale en France", a affirmé la maison-mère de Yves Saint Laurent et Balenciaga dans la nuit de dimanche à lundi.

"Le groupe Kering dément l'ensemble des chiffres fantaisistes évoqués par Edwy Plenel à propos d'une prétendue évasion fiscale concernant le Groupe. Ces chiffres sont dénués de tout fondement", a précisé l'entreprise.

L'évidence d'un contrôle fiscal

Selon un article publié mi-mars par Mediapart (le site d'information fondé et dirigé par Edwy Plenel), "le numéro 2 mondial du luxe a évadé environ 2,5 milliards d'euros d'impôts depuis 2002, pour l'essentiel au préjudice de l'Italie, mais aussi de la France et du Royaume-Uni".

Interrogé sur ce chiffre, pour savoir s'il allait demander au ministre des Comptes publics de saisir la justice pour récupérer cet argent, Emmanuel Macron a rappelé que le président de la République ne donne "pas d'instructions aux équipes du contrôle fiscal". Cependant, le chef de l'État a jugé qu'il était "évident" que le groupe français de luxe Kering, fasse l'objet d'un contrôle fiscal en France.

A.M. avec AFP