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Frédéric Saint-Geours (GFI): "l'investissement industriel est en panne"

Frédéric Saint-Geours, le nouveau président du Groupe des fédérations industrielles, était l'invité de BFM Business, lundi 16 septembre.

Frédéric Saint-Geours, le nouveau président du Groupe des fédérations industrielles, était l'invité de BFM Business, lundi 16 septembre. - -

Le nouveau président du Groupe des fédérations industrielles était l'invité de BFM Business, lundi 16 septembre. Il a notamment réagi aux déclarations de François Hollande la veille, et a réclamé un cadre plus stable pour les entreprises.

Ex-candidat potentiel à la tête du Medef et successeur de Pierre Gattaz à la tête du Groupe des fédérations industrielles (GFI), Frédéric Saint-Geours a évidemment suivi avec attention la présentation des 34 "plans industriels" par François Hollande et Arnaud Montebourg, jeudi 12 septembre.

Invité de BFM Business ce lundi 16 septembre, l'ex-patron de la puissante Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) a plutôt apprécié l'initiative. Pour lui, le président de la République "a vraiment décrit ce que devaient être les rapports entre un Etat et son industrie, en disant que l’Etat devait créer le cadre favorable à l’industrie, et que c’était aux entreprises industrielles d’investir et de créer l’avenir."

"Il faut créer les conditions pour que l'investissement reparte"

Avant d'aborder le problème de fond: "l’important, dans notre pays, c’est que l’investissement reparte. Parce l’investisssement industriel aujourd’hui, est en panne. Il faut créer les conditions pour qu’il reparte. Il faut que les marges des entreprises industrielles se rétablissent. Elles sont au plus bas depuis 40 ans!"

Pour cela, la recette est simple selon lui : "il faut de la confiance, la perspective d'un environnement stable et prévisible. Mais on n'en est pas encore là."

L'impôt sur l'EBE, "une bonne idée au départ"

Frédéric Saint-Geours est également revenu sur la création d'un nouvel impôt dans le cadre du Budget 2014, sur l'excédent brut d'exploitation (EBE). "Une bonne idée au départ", selon lui, "mais un mauvais indicateur, parce l’EBE se situe avant le résultat."

"Il incorpore les amortissements", a-t-il poursuivi." Pour les industriels, qui investissent plus que les autres, c’est une pénalité. Il n’y a pas eu d’étude d’impact. J’ai peur que ce ne soit pas un bon impôt."

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Y. D.