BFM Business
Services

Et si Free rachetait Bouygues Telecom?

Selon les analystes, un mariage Bouygues-Free aurait du sens.

Selon les analystes, un mariage Bouygues-Free aurait du sens. - -

Numericable a réussi à faire tomber SFR dans son escarcelle. L'avenir de Bouygues, le candidat malheureux, pourrait désormais passer par un rapprochement avec Free, selon les analystes. Certains évoquent le chiffre de 8 milliards d'euros.

Big bang des télécoms, la suite. Patrick Drahi, le patron de Numericable qui vient de mettre la main sur SFR, doit rencontrer Arnaud Montebourg ce mardi 8 avril. Le ministre de l'Economie avait affiché sa préférence pour l'offre de Bouygues, qui se retrouve dans une position très inconfortable.

Le prédateur va-t-il se transformer en proie ? Bouygues n'a pas pu avaler SFR. Maintenant c'est Xavier Niel qui pourrait bien en faire son quatre heures. Un scenario très plausible à écouter les analystes.

Certaines sources évoquent même le chiffre de 5 milliards d'euros que Xavier Niel serait prêt à mettre dans l'affaire. De son côté, Bouygues voudrait vendre sa filiale télécom 8 milliards d'euros.

19 millions d'abonnés mobile et 8 millions sur le fixe

Du point de vue de Free, un tel mariage aurait du sens. Le quatrième opérateur est loin d'avoir fini le déploiement de son réseau mobile, et il paye une fortune en contrat d'itinérance à Orange.

Bouygues, à l'inverse, dispose d'un réseau complet, de fréquences 4G de grande qualité, les fameuses "fréquences en or". Et il a de la place à revendre. Ses clients sont loin d'utiliser la totalité des capacités de ses 15.000 antennes relais.

Côté fixe, complémentarité inverse. Cette fois, c'est Free qui est très fort et Bouygues qui est un nain. Un mariage créerait donc un acteur intégré, avec 19 millions d'abonnés mobiles et 8 millions d'abonnés fixes.

Free récupérerait aussi un réseau de boutiques physiques qui lui permettraient de mieux pousser ses offres. Un contrepoids réel, face aux deux mastodontes que sont Orange et le nouvel ensemble SFR/Numericable.

Anthony Morel et BFMbusiness.com