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Free Mobile se lance dans le forfait subventionné

Xavier Niel lance teste donc à son tour le subventionnement des mobiles.

Xavier Niel lance teste donc à son tour le subventionnement des mobiles. - -

Ce mardi 9 juillet, l'opérateur lance un forfait mobile à 39,90 euros par mois. Il inclut, pour la première fois, un téléphone subventionné, assorti de 24 mois d'engagement.

C'est une petite révolution chez Free. L'opérateur mobile, qui s'est fait le porte-drapeau des offres sans engagement, lance ce mardi 9 juillet pour la première fois un forfait incluant un mobile subventionné, à 39,90 euros par mois. Le tout assorti d'un engagement de 24 mois. Pour l'instant, c'est seulement un test, réalisé pendant 3 jours sur le site vente-privée.com. Mais c'est bien un changement de taille dans le modèle économique du groupe.

Le forfait mobile d'un côté, l'achat du téléphone de l'autre. C'était le credo de Xavier Niel lorsqu'il a lancé son offre mobile qui a bouleversé le marché des télécoms. Pas question de vendre des téléphones subventionnés comme ses concurrents. Simplement, le plan avait une faille: le "sans engagement", sur le papier c'est très alléchant pour les consommateurs déjà équipés en Smartphones.

Pour les autres, le prix d'un téléphone nu, parfois près de 1.000 euros, est souvent rédhibitoire. Par un étrange effet psychologique, les consommateurs préfèrent souvent avoir un Smartphone à quelques dizaines d'euros. Quitte à payer beaucoup plus cher que le prix réel de l'appareil sur 24 mois de factures salées.

Pas de bénéfice supplémentaire

Xavier Niel, pragmatique, teste donc à son tour le subventionnement: un forfait deux fois plus cher que celui qu'il propose de base, et un engagement sur deux ans, contre des prix attractifs sur des iPhone ou des Galaxy dernier cri. 

Selon nos calculs, à la différence de ses concurrents, Free ne réalise pas de bénéfice supplémentaire sur la vente de ces téléphones subventionnés. L'opérateur "continue à remuer le couteau dans la plaie" pour reprendre les mots d'une experte des télécoms. Après avoir attaqué les opérateurs à grands coups d'offres low cost, il s'en prend cette fois directement à leur cœur de marché.

Anthony Morel