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Free dans le viseur de la répression des fraudes

Associations de consommateurs, autorités de la concurrence, et maintenant DGCCRF : Free est acculé par les accusations.

Associations de consommateurs, autorités de la concurrence, et maintenant DGCCRF : Free est acculé par les accusations. - -

Comme plusieurs sources l'ont confirmé à BMF Business ce mercredi 5 juin, les locaux du groupe détenu par Iliad auraient été perquisitionnés par la brigade de la répression des fraudes fin mai.

Free dans le viseur. Plusieurs sources ont confirmé à BFM Business ce 5 juin des informations du site Univers Freebox selon lesquelles la DGCCRF s'intéresse de près au quatrième opérateur. Au point d'avoir perquisitionné le siège parisien du groupe la semaine dernière.

Derrière cette perquisition, un mot-clé : l'itinérance. C'est ce que confirment deux sources proches du dossier. Free est soupçonné de brider volontairement les débits mobiles de ses abonnés pour ne pas trop utiliser l'accord qui le lie à Orange et qui lui coûte extrêmement cher.

Free accusé de "pratiques commerciales trompeuses"

Ce qui a mis la puce à l'oreille de la DGCCRF, c'est une lettre de l'UFC Que Choisir envoyée l'été dernier, suivie d'une étude accablante sur la qualité du réseau 3G de Free. Elle met en lumière des débits régulièrement indigents, à tel point qu'il serait souvent impossible de faire démarrer des vidéos sur Youtube.

Conclusion de l'association : Free cherche à décourager ses abonnés d'utiliser de la data mobile. Elle a d'ailleurs porté plainte pour "pratiques commerciales trompeuses".

Désormais, c'est la répression des fraudes -et donc Bercy- qui prend le relais. Il n'y a pas si longtemps, Arnaud Montebourg assimilait Free à un "passager clandestin" des télécoms. Lui qui était pourtant le premier à féliciter l'opérateur d'avoir "fait plus pour le pouvoir d'achat des Français que Nicolas Sarkozy en cinq ans.

Anthony Morel