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Fuite de documents: le ministère du Travail retire une de ses plaintes

L'administration de Muriel Penicaud a retiré sa plainte contre X pour "recel".

L'administration de Muriel Penicaud a retiré sa plainte contre X pour "recel". - Stephane de Sakutin - AFP

Le ministère du Travail a retiré sa plainte pour "recel" mais a maintenu celle pour "vol", déposée après la publication dans le quotidien Libération de documents concernant la future réforme du travail.

Le ministère du Travail a retiré sa plainte pour "recel", déposée après la publication dans Libération de documents présentés comme des "pistes" de la future réforme du code du travail, mais a maintenu sa plainte contre X pour "vol", a-t-on appris ce mercredi auprès du ministère.

"La plainte contre X est maintenue pour vol, mais pas pour recel", a indiqué le ministère du Travail à l'AFP, confirmant une information de RTL. Cette plainte avait été déposée par l'administration du ministère après la publication par le quotidien Libération d'une série de "pistes" qui avaient mis le feu aux poudres et qui provenaient, selon le journal, de documents "de la Direction générale du travail".

"La plainte ne vise pas Libé, mais le fonctionnaire en poste qui a fait fuiter" les documents, assurait en début de semaine un proche du Premier ministre Edouard Philippe. Selon lui, il ne fallait pas analyser la plainte par "le prisme de nos rapports avec la presse", mais par "celui d'un pouvoir qui veut travailler en pleine confiance avec son administration et qui a été trahi par un fonctionnaire".

"Pas de plan caché"

Parmi les "pistes" énumérées dans les documents "datés du 31 mai": la possibilité de négocier, à l'échelle de l'entreprise, le motif du licenciement, le niveau des indemnités légales de licenciement ou encore les critères de recours aux CDD, autant de mesures qualifiées de "pas acceptables" par les syndicats.

Tentant de calmer la polémique, la ministre du Travail Muriel Pénicaud avait alors assuré qu'elle n'avait "pas de plan caché" et que le document cité par le quotidien n'était pas "officiel". Edouard Philippe n'a pour sa part pas exclu mardi de permettre aux entreprises de négocier leurs propres "causes de licenciement", indiquant que ce sujet faisait partie des discussions avec les partenaires sociaux sur la réforme du code du travail. En revanche, les modalités du contrat de travail ne seront pas discutées dans l'entreprise, a-t-il précisé.

Y.D. avec AFP