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Fusion EADS/BAE: les négociations au point mort

Les bisbilles entre la Grande-Bretagne et la France bloquent les négociations sur la fusion

Les bisbilles entre la Grande-Bretagne et la France bloquent les négociations sur la fusion - -

Selon des informations de presse, la mégafusion entre les deux entreprises patineraient, ce vendredi 5 octobre, à cause de différends entre les Etats sur la répartition du capital de la future entité. Mais EADS et BAE Systems compte toujours boucler le dossier avant le 10 octobre.

Le projet de mégafusion aéronautique entre l’Européen EADS et le Britannique BAE Systems ne décolle pas. Selon des informations concordantes du journal allemand Der Spiegel et de l’AFP, les différents Etats possédant des intérêts stratégiques dans cette fusion -l'Allemagne, la France, la Grande-Bretagne- n’arrivent pas à se mettre d’accord sur la répartition du capital de la future entité.

L'Allemagne voudrait prendre une participation du même niveau que la France, soit 9%. La Grande-Bretagne accepterait à condition que Paris s'engage par écrit à ne pas acquérir les parts du groupe français Lagardère. Ce dernier, qui détient 7,5% des actions d’EADS, a l'intention de les vendre à moyen terme.

Mais l'Hexagone refuse de donner un engagement écrit à Londres sur ce point précis, rapporte une source proche du dossier et citée par l’AFP.

François Hollande, quant à lui, s'est exprimé depuis Malte: "Nous avons dit, nous, ce que nous considérons comme des conditions. Après ce sont aux entreprises de continuer leurs pourparlers ou leurs negociation en connaissant la position de la France à la fois en terme de presence au capital, de localisation des sièges et de protection de notre industrie de défense", ajoutant qu'il appartenait "aux entreprises de continuer leurs pourparlers".

EADS maintient le cap du 10 octobre

Malgré cette absence d’entente entre les Etats, EADS a encore voulu rassuré. La maison-mère d’Airbus continue ainsi de viser la date butoire du 10 octobre, fixée par les autorités de régulation britanniques, pour rendre le projet de fusion. "Nous avons été informés par les gouvernements de l'état des discussions, mais ils ne nous ont aucunement dit qu'il n'y aurait pas d'accord", a ainsi déclaré un porte-parole d’EADS.

Julien Marion et AFP