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Fusion PSA-Fiat: il faut s'attendre à une gouvernance "assez compliquée", avertit Éric Saint-Frison

Invité sur le plateau de Good Morning Business ce jeudi, Éric Saint-Frison, consultant automobile, estime que la gouvernance des deux géants automobiles risque d'être assez complexe à établir.

Si le projet de fusion entre PSA-Fiat Chrysler se révèle en bonne voie, il n'en demeure pas moins qu'un certain nombre d'interrogations autour de cette opération demeurent. Notamment celles qui concerne la future gouvernance.

Or, selon Éric Saint-Frison, la répartition des pouvoirs pourrait s'avérer difficile à mettre sur pied pour plusieurs raisons. Notamment géographiques. "Cela va être assez compliqué je pense parce que l'on a un siège à Détroit pour FCA (Fiat Chrysler Automobiles, NDLR), un siège à Paris pour PSA. (…) Un peu comme avec Renault avec l'alliance, on crée des entités juridiques qui sont un peu partout, pour être sans doute neutres en termes d'influences locales", tient à souligner cet expert.

Nouvel homme fort

En outre, la difficulté de ce type d'opération réside dans la gouvernance qui sera mise en place avec, précise le consultant automobile, "des actionnaires qui sont aussi complexes à gérer que la famille Agnelli avec le petit-fils, John (Elkann, NDLR) et puis la famille Peugeot du côté français. Mais pour Éric Saint-Frison,"la clé de solution réside dans ces deux familles qui ont toutes les deux intérêts à ce que la fusion se fasse."

Sans toutefois s'avancer sur celui qui pourrait effectivement devenir le nouvel homme fort du futur groupe, cet expert estime que "celui qui domine aujourd'hui l'industrie automobile européenne en termes de visibilité, de vision, de plan stratégique, c'est Carlos Tavares, même si John Elkann a certainement une vision importante".

J.C-H