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Fusion Renault /Fiat-Chrysler : « on installe un rapport de force » affirme Pannier-Runacher

Invitée sur le plateau de 12H, l’Heure H, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances a rappelé les conditions imposées par l’Etat, et notamment l’intégration de Nissan dans le projet.

Nouvelle réunion du Conseil d’administration de Renault, ce mercredi soir, pour déterminer si la fusion entre le Français et Fiat-Chrysler pourra se faire. « L’objectif de cette réunion est d’avoir un plan clair » souligne Agnès Pannier-Runacher, la secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances, invitée sur BFM Business. « Evidemment, un dossier de cette nature va prendre des mois, y compris pour des raisons légales de lutte contre les concentrations. Mais si vous ne calez pas les paramètres de la négociation d’emblée, vous risquez d’avoir de gros problèmes dans la mise en œuvre derrière. »

La secrétaire d’Etat a rappelé les 4 conditions imposées par l’Etat pour cette fusion : « la préservation de l’alliance, des réponses claires sur l’emploi, une gouvernance équilibrée et la participation du groupe au projet de batteries européennes. »

Selon elle, Nissan et Mitsubishi ne peuvent pas être écartés. « Il faut qu’il y ait un accord général » martèle-t-elle. « Quand on construit un projet stratégique industriel, il faut que tout le monde soit à bord. »

Sans affirmer clairement que l’Etat s’opposera de façon nette à une fusion si cette condition n’est pas remplie, Agnès Pannier-Runacher rappelle l’importance du projet qui « apporte de la puissance de feu à Renault ». Il faut donc « trouver un deal » souligne-t-elle. « Et on doit trouver le bon deal ».

Ce bon deal, il ne négociera en partie ce mercredi. « Il ne faut pas être dupe, on installe un rapport de force. C’est normal, il y a un enjeu patrimonial, un enjeu stratégique pour l’automobile » précise-t-elle. « Il y a le deal du départ et la manière dont on peut influencer sur la gouvernance qui nous permet de préserver nos intérêts. »