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Le futur code couleur qui inquiète les industriels de l'agroalimentaire

Plusieurs paramètres, comme la teneur en sel, définiront, les codes couleurs.

Plusieurs paramètres, comme la teneur en sel, définiront, les codes couleurs. - -

Le projet de loi sur la santé publique, présenté ce jeudi 19 juin par Marisol Touraine, devrait proposer de classer les aliments selon un code couleur en fonction de leurs qualités nutritionnelles. Les industriels du secteur craignent la stigmatisation de certains produits.

Pas toujours évident de décoder les étiquettes des aliments. Le gouvernement voudrait les simplifier grâce à des codes couleurs. Une mesure qui devrait faire partie du projet de loi sur la santé présenté ce jeudi 19 juin.

Les denrées seraient alors classées selon cinq couleurs en fonction de leurs qualités nutritionnelles: vert, jaune, orange, fushia et rouge. Vert, l'aliment est bon sur le plan nutritionnel. Rouge, il est trop gras ou trop sucré. Le consommateur pourrait faire son choix d'un seul coup d'œil sans être obligé de lire la liste des ingrédients souvent incompréhensible.

Donner des repères aux consommateurs

C'est l'Agence nationale de sécurité sanitaire des aliments qui serait chargée de fixer les codes couleurs en mesurant quatre paramètres: l'apport calorique, la teneur en sucres, en sel et en graisses saturées.

Exemple: une pizza 4 saisons récolterait un jaune, une 4 fromages, un rouge car le but est surtout de permettre la comparaison entre une même famille de produits, comme les pâtes à tartiner ou les céréales.

L'Ania, qui représente les industries alimentaires, espère toujours faire barrage. Elle craint la stigmatisation de certains produits et l'apparition de nouvelles taxes. L'idée est surtout de donner des repères, expliquent les nutritionnistes à l'origine du projet, et de faire de la prévention face à l'obésité, le diabète ou certaines maladies cardio-vasculaires.

Hélène Cornet