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Energie

Gaz: Gazprom repousse son ultimatum à l'Ukraine

Gazprom attend des "progrès" de la part de l'Ukraine sur ses règlements pour avril et mai.

Gazprom attend des "progrès" de la part de l'Ukraine sur ses règlements pour avril et mai. - -

A la suite d'un premier versement par l'Ukraine, la compagnie publique russe a décidé, ce lundi 2 juin, de reporter la date limite fixée à Kiev pour honorer l'ensemble de sa dette gazière. Elle passe ainsi du 2 au 9 juin.

Gazprom relâche un peu la pression sur l'Ukraine. Ce lundi 2 juin, l'entreprise publique russe a décidé de reporter l'ultimatum imposé à Kiev pour honorer sa dette gazière. Cette date limite était initialement fixée à ce lundi 2 juin. Elle est désormais reportée d'une semaine, au lundi 9 juin.

"La mise en place du système de prépaiement dépend du remboursement dans sa totalité de la dette pour le gaz livré avant le 1er avril, soit 2,237 milliards de dollars, dont une partie a été réglée aujourd'hui", déclare dans un communiqué Alexeï Miller, le PDG de Gazprom.

Le groupe russe attend aussi de l'Ukraine "des progrès pour le règlement pour avril et mai", ajoute-t-il. "Le paiement pour mai doit être effectué d'ici le 9 juin", indique-t-il encore.

Des négociations ce lundi

Cette décision fait donc suite à un premier versement de l'Ukraine de 786 millions de dollars décidé le 30 mai dernier. Le Premier ministre ukrainien, Arseni Iatseniouk, avait toutefois prévenu que ce premier règlement ne signifiait pas que Kiev acceptait la hausse des tarifs du gaz imposée par Moscou le 1er avril dernier. Le prix de 1.000 m3 de gaz était ainsi passé de 268,5 à 485 dollars. Or le paiement de 786 millions de dollars concerne des factures passées avant le 1er avril.

Des négociations de dernière minute sont prévues ce lundi à Bruxelles entre l'Ukraine et la Russie. Arseni Iatseniouk a promis dimanche 1er juin que l'Ukraine rembourserait sous dix jours sa dette gazière à Moscou, si les deux pays arrivaient à se mettre d'accord sur les termes d'un nouveau contrat, avec des tarifs moins élevés.

J.M. avec AFP