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Gaz de schiste: "le statu quo est impossible"

Jean-François Lahet préconise une ouverture "pogressive" sur le gaz de schiste.

Jean-François Lahet préconise une ouverture "pogressive" sur le gaz de schiste. - -

Invité de BFM Business, ce vendredi 12 juillet, Jean-François Lahet, directeur associé du Boston Consulting Group, est revenu sur le rapport concernant le gaz de schiste rédigé par son cabinet pour l'institut Montaigne.

Entre les effets économiques et les conséquences environnementales, le débat sur le gaz de schiste divise l'opinion publique. Invité de BFM Business ce vendredi 11 juillet, Jean-François Lahet, directeur associé du Boston Consulting Group (BCG) qui a co-rédigé un rapport sur le sujet en partenariat avec l'Institut Montaigne, a estimé que la France campe trop sur ses positions.

"La France est paralysée par les risques liés au gaz de schiste, sans forcément essayer de les maîtriser et surtout sans essayer d'en comprendre les bénéfices", a-t-il affirmé, considérant que la France s'est enlisée "dans un statu-quo" qui l'amène à refuser le débat.

"Malheureusement le statu-quo est impossible", a-t-il plaidé car "le développement du gaz de schiste (dans d'autres pays, ndlr) a des impacts sur notre économie".

"Des pas progressifs"

"Le prix du gaz naturel aux Etats-Unis a été divisé par trois en l'espace de quatre ans. Cela a un impact fort sur nos industries dites gazo-intensives qui sont à la fois les industries qui utilisent le gaz comme matière première mais également d'autres industries qui utilisent le gaz comme source d'énergie, comme le verre ou l'acier. Ces industries affichent un écart compétitivité de l'ordre de 30% avec leurs concurrents américains", a détaillé Jean-François Lahet.

Pour y remédier, le BCG préconise "d'avancer par une politique de petits pas progressifs et réversibles". Il s'agit plus précisément "d'autoriser la fracturation hydraulique sur des sites pilotes" avec "pour objectifs avant tout de connaître nos réserves" et non pas d'exploiter ces mêmes réserves.

Il considère qu'une commission pourrait être créée avec "autour de la table, des ONG, des industriels et l'Etat pour s'assurer que tout soit fait en toute sécurité".

J.M.