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Gemalto "discutait avec Thales depuis plusieurs mois"

Philippe Vallée, directeur général de Gemalto.

Philippe Vallée, directeur général de Gemalto. - BFM Business

L'annonce du rachat de Gemalto par Thales a surpris, alors que le leader des cartes à puces venait de repousser Atos pour "grossir seul". Philippe Vallée, directeur général de Gemalto, a expliqué ce revirement ce lundi sur BFM Business.

Gemalto, qui vient de repousser les avances d'Atos, choisit finalement de se marier avec Thales. L'offre de ce dernier valorise Gemalto à 4,8 milliards, soit 500 millions de plus que celle d'Atos. La semaine dernière pourtant, Gemalto estimait être "mieux positionné pour grossir seul". Un coup de théâtre sur lequel le directeur général du leader des cartes à puces s'est expliqué ce lundi sur BFM Business.

"Ce qui nous a fait changer d'avis, c'est que l'offre d'Atos nous a fait réfléchir", a expliqué Philippe Vallée, directeur général du groupe. "Gemalto traverse depuis début 2017 une période difficile sur son activité carte SIM", ce qui a pesé sur son cours de bourse et l'a placé dans une situation de vulnérabilité. Gemalto discutait déjà "depuis plusieurs mois" avec Thales, révèle le DG, tout en assurant qu'il aurait "préféré développer l'entreprise de manière autonome".

Que va faire le spécialiste des cartes de paiement avec le groupe de défense? "Thales apporte son savoir-faire en matière d'intelligence artificielle. Les paiements se dématérialisant de plus en plus, on paie de plus en plus avec son smartphone", avec les enjeux d'authentification que cela suppose, observe Philippe Vallée. "L'intérêt de regrouper les deux offres, c'est de compléter les solutions de paiement sur smartphone de Gemalto avec la possibilité de tester qui est vraiment au bout du fil grâce aux technologies d'intelligence artificielle". Bref, "il y a des complémentarités", affirme Philippe Vallée.

Gemalto promet de préserver l'emploi jusqu'en 2019. Toutefois, son plan de 288 suppressions de postes dans son activité carte SIM est maintenu, a souligné Philippe Vallée. Sans détailler l'avenir concret des 15.000 hommes et femmes qui travaillent pour le spécialiste des cartes à puces, il promet que "l'idée c'est de préserver l'intégrité des équipes".

N.G.