BFM Business
Entreprises

General Electric: le site de Belfort « ne fermera pas »

Hugh Bailey

Hugh Bailey - -

Le patron de General Electric France assure que le site de Belfort ne fermera pas, après l'annonce par le groupe américain de sa volonté de supprimer plus de 1 000 postes en France.

Il a pris ses fonctions il y a seulement 6 semaines. Le nouveau patron de General Electric France, Hugh Bailey, tente de rassurer et assure que le site de Belfort ne fermera pas. Une clarification qui intervient quelques jours après l'annonce par le groupe américain de sa volonté de supprimer un maximum de 1 044 postes dans l'hexagone, dont la grande majorité sur le site de Bourgogne-Franche-Comté.

« Je veux être clair, Belfort ne fermera pas. Il restera le premier site industriel de GE Power en Europe. Nous y avons des compétences d'excellence », assure Hugh Bailey, dans une interview au Journal du Dimanche.

« Nous avons 16.000 employés en France, c'est plus que certaines entreprises du CAC 40, sur 20 sites industriels. Nous exportons 90% de notre production depuis la France. Nous y avons des compétences uniques. La France est stratégique pour GE », explique Hugh Bailey, assurant que son rôle est de « développer l'activité française et de la promouvoir à l'étranger ».

Plusieurs pistes de diversifications à l'étude

L'activité du site de Belfort autour des turbines à gaz a encore un avenir, mais l'usine devra « s'adapter », selon le patron de GE France. Pour cela plusieurs pistes de diversifications sont étudiées: « Aujourd'hui, ce sont les énergies renouvelables qui se développent rapidement. Il y a aussi un démarrage du stockage d'énergie qui prendra une part importante dans l'avenir ».

« Belfort travaille également pour le nucléaire, dont les perspectives sont à l'exportation, grâce à des partenariats stratégiques signés avec EDF et Rosatom. Nous avons un carnet de commandes de cinq ans dans ce secteur », rappelle Hugh Bailey. Autre piste évoquée: la possibilité que l'usine se diversifie un jour dans la fabrication de pièces aéronautiques, car « dans les turbines à gaz, il y a des similarités avec les moteurs d'avion ».

Quoi qu'il en soit, ces projets n'empêcheront pas la mise en oeuvre du plan de départ, reconnaît Hugh Bailey, mais estime que « cela donne des perspectives et montre que nous voulons maintenir l'activité à Belfort ».

Le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, se rendra cette semaine sur le site de General Electric à Belfort. Il doit rencontrer les responsables syndicaux et étudier des pistes pour « réindustrialiser le site ». Nul doute qu'il y est très attendu.

Sandrine Serais