General Motors dénonce la "saisie" de son usine vénézuélienne
Au Venezuela, General Motors est désormais privé de son outil de production. La firme de Detroit (États-Unis) indique, dans un communiqué, "qu'hier (mercredi 19 avril, ndlr) l’usine General Motors Venezolana a été subitement saisie par les autorités publiques, empêchant sa marche normale."
Inauguré en 1949, ce site de production situé dans le nord du Venezuela, à environ 160 kilomètres de la capitale Caracas, construit notamment des véhicules de la gamme Chevrolet. L'entreprise indique par ailleurs que "d’autres actifs du groupe, comme des véhicules, ont été pris illégalement de ces infrastructures".
Auprès de l'agence Reuters, General Motors souligne que cette action des autorités vénézuéliennes pourrait engendrer des "dommages irréparables" pour la société, ses 2.678 employés, ses 79 revendeurs et fournisseurs. Le groupe automobile, par ailleurs troisième constructeur mondial, indique qu'il va prendre "toutes les mesures" possibles pour défendre ses droits face à cette "confiscation" jugée illégale.
Le conflit vénézuélien se durcit
Comme le rappelle Reuters, la crise économique qui frappe actuellement le Venezuela "a causé du tort à d’autres sociétés américaines, notamment des groupes alimentaires et pharmaceutiques". De nombreuses sociétés ont d'ailleurs "sorti leurs opérations vénézuéliennes de leurs comptes consolidés".
Initiée par le gouvernement du président Nicolas Maduro, la saisie de l'usine General Motors de Valencia intervient également dans un contexte de vives tensions sociales. Depuis plusieurs semaines le pays est le théâtre d'importantes manifestations menées tant par les opposants que les partisans du président vénézuélien Nicolas Maduro. Ces actions, plus virulentes depuis le début du mois d'avril, ont déjà coûté la vie à huit personnes.