BFM Business
Energie

Gérard Mestrallet: "il faut réduire les subventions publiques aux énergies renouvelables"

Gérard Mestrallet, le PDG de GDF Suez, était l'invité de Stéphane Soumier dans Good Morning Business ce vendredi 29 septembre.

Gérard Mestrallet, le PDG de GDF Suez, était l'invité de Stéphane Soumier dans Good Morning Business ce vendredi 29 septembre. - -

Invité sur BFM Business ce vendredi 29 novembre, le patron de GDF Suez dénonce encore la politique énergétique européenne qu'il juge inefficace en termes d'approvisionnement, de compétitivité et d'environnement.

Alors que le froid s'installe en France, les industriels de l'énergie craignent la pénurie d'électricité. "Les risques de blackout ne cessent d'augmenter", met en garde le PDG de GDF Suez, Gérard Mestrallet, sur BFM Business ce vendredi 29 novembre.

Ces risques sont causés par la "politique énergétique en Europe qui est très mauvaise", estime-t-il. Un échec "sur le plan de la sécurité et de l'approvisionnement, mais aussi en termes de compétitivité", regrette Gérard Mestrallet, qui rappelle que "les prix de l'électricité ne cessent d'augmenter quand ils baissent aux Etats-Unis".

Grâce notamment au "charbon moins cher venu des Etats-Unis", le prix de gros de l'électricité a été divisé par deux, souligne le patron de GDF. Pourtant, ils augmentent pour le consommateur à cause des "taxes essentiellement", selon Gérard Mestrallet. Mais aussi du "coût du renouvelable".

L'Allemagne déraisonnable

Le patron de l'énergéticien cite ainsi "l'explosion du renouvelable en Allemagne, en Italie, en Espagne, au Portugal, et à un degré moindre en France". Berlin a par exemple "installé dix fois plus de capacités renouvelables que la France". Un niveau "déraisonnable", considère le patron de GDF Suez.

Une manière de régler le problème serait de "réduire les subventions au secteur des renouvelables", estime Gérard Mestrallet. Ou en tout cas, de "rediriger ces subventions des technologies déjà matures vers les technologies renouvelables de demain". C'est-à-dire qu'il faut stopper les perfusions au photovoltaïque et à l'éolien terrestre, et en mettre sur l'éolien en mer, par exemple. Ce qui coûterait moins cher, selon lui.

Justement, GDF Suez se porte candidat au deuxième appel d'offres pour installer deux champs d'éoliennes en mer de 500 mégawatts au large des côtes normandes, dont la date-limite de dépôt des dossiers est ce vendredi.

Gérard Mestrallet, dont le groupe est un des leaders mondiaux de l'éolien terrestre, l'affirme "nous ne sommes pas contre le renouvelable. Et d'ailleurs "si nous demandons la réduction des subventions sur les technologies matures alors même que nous en sommes des leaders, c'est que nous voulons sauver le système énergétique européen".

N.G. et BFM Business