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Ghosn: "nous nous sommes adaptés à la crise"

Carlos Ghosn était l'invité de BFM Business ce 4 novembre.

Carlos Ghosn était l'invité de BFM Business ce 4 novembre. - BFM Business

Carlos Ghosn, PDG de Renault-Nissan, était l'invité de BFM Business ce 4 novembre. Il est revenu sur son parcours.

"Renault est plus solide aujourd'hui qu'il y a 10 ans". Carlos Ghosn, président directeur général de Renault-Nissan, était l'invité de BFM Business ce 4 novembre. Après avoir reçu, la veille, le Grand Prix BFM, il revient sur son parcours.

Selon lui, Renault a tenu ferme au travers de la crise. "Nous n'avons pas changé de cap, nous nous sommes seulement adapté à la crise". Et pour lui, c'est ce qui fait qu'aujourd'hui, Renault a un bilan financier qui tient la route : "pas de dette, du cash, et un plan d'investissements bien structuré".

Pour Carlos Ghosn, le secteur automobile aujourd'hui est une course à la compétitivité. Il rappelle qu'il y a 20 ans, les plus gros n'étaient pas forcément les plus compétitifs et c'est pourquoi ils ne sont pas restés au sommet. Aujourd'hui, les constructeurs doivent "être implantés partout dans le monde, faire des investissements importants" et surtout "être présents sur l'aspect technologie". Il donne l'exemple de Smart et Twingo qui partagent la même plateforme. "Il y a beaucoup de pièces et de technologies en commun".

Par ailleurs, il réaffirme qu'en France, il s'est engagé à augmenter la productivité. Cela va passer par 500.000 voitures par an à plus de 700.000. Renault va donc augmenter les partenaires, notamment Fiat, Daimler ou Nissan. Et Carlos Ghosn rappelle qu'il va donc embaucher de nouveau. "Cela va se passer au fil de l'eau. Il y aura des embauches jusqu'en 2016".

"Sur le premium, nous n'avons jamais été bons"

Par ailleurs, Carlos Ghosn est revenu sur la structure de son groupe. "Il s'agit d'un système de collaboration unique". Selon lui, il est important que les entités de son groupe gardent leurs identités propres mais fassent parti d'un ensemble plus grand.

Et il l'avoue volontiers. "Sur le premium, nous n'avons jamais été bons". Mais il ne voit pas cela comme un problème. "Nous y voyons des opportunités de progrès".

Autre point que Carlos Ghosn avoue sans complexe: "nous avons sous estimé l'attractivité de la Logan". Cette voiture, créée sur la plateforme M0 avec notamment la Sandero, est l'une des marques les plus profitables du groupe car il y a peu de concurrence et le modèle plait énormément au consommateur.

Et enfin, il ne s'inquiète pas du tout des nouveaux modes de consommation de voitures tels que le covoiturage. "Ils ont un développement fort, mais les gens continuerons à vouloir leur voiture personnelles". En revanche, il reconnait que les constructeurs vont devoir s'adapter : voiture plus propre, continuer dans l'électrique ou encore voitures plus autonomes. "Autonome ne veut pas dire sans conducteur! S'il n'y a pas un conducteur adulte dans une voiture, c'est le constructeur qui sera responsable en cas de problème. Aucun constructeur ne veut avoir cette responsabilité là! Surtout aux Etats-Unis".

D. L.