Gilets jaunes : la 4G pour répondre à la crise

Pour lutter contre le sentiment de déclassement, les opérateurs télécoms entendent accélérer la couverture mobile du territoire, dans le cadre du "new deal" signé en début d'année avec le gouvernement.

L'accélération de la couverture mobile est la réponse du secteur des télécoms à la crise des gilets jaunes. En début d'année, les opérateurs ont signé un "new deal" avec le gouvernement qui prévoit des engagements concrets en matière d'installation d'antennes 4G, en particulier dans les zones blanches.

Dans ce cadre, "j'ai proposé d'accélérer les investissements pour résorber les zones blanches, c'est une contribution simple pour essayer de lutter contre le sentiment de déclassement des gens qui vivent dans un certains nombres de territoire", a affirmé Stéphane Richard, PDG d'Orange, sur BFM Business.

Effets concrets 

A ce jour, une vingtaine de communes rurales seulement ont, par exemple, bénéficié du passage en 4G multi-opérateurs, mais elles seront plus de 3.800 à la fin 2022 (dès fin 2020 pour les villages déjà couverts en 3G). Après une phase de test cet été, les inaugurations de ces nouveaux pylônes 4G, partagés par les 4 opérateurs, vont fortement s'intensifier.

Quant aux 5.000 nouvelles antennes par opérateur, qui viendront raccorder les zones encore peu ou pas couvertes, elles commenceront à être activées à la fin du printemps. Avec la loi Elan, promulguée en novembre, qui simplifie les démarches, les opérateurs vont par ailleurs pouvoir gagner jusqu'à 5 mois sur le processus d'installation d'une antenne.

"Après une phase de préparation, nous entrons dans une phase d'industrialisation, il va y a avoir une accélération naturelle et les Français vont pouvoir ressentir les effets concrets du new deal", insiste Michel Combot, directeur général de la Fédération française des télécoms.

Dans ses discussions avec le gouvernement, le secteur a également tenu à rappeler son impact positif sur le pouvoir d'achat des Français. Depuis 2010 et dans la foulée de l'arrivée de Free mobile, le prix dans les télécoms ont baissé de 40% en moyenne, là où les tarifs de l'énergie, par exemple, ont augmenté entre 15 et 25%, souligne la FFT.