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Glowbl permet de se réunir en ligne (presque) comme dans la vie réelle

Le logiciel permet de partager 40 types de formats différents

Le logiciel permet de partager 40 types de formats différents - Glowbl

"Cette start-up lyonnaise, qui a développé un logiciel de travail collaboratif, prépare sa troisième levée de fonds pour se développer à l'international. "

Devenir le Facebook du travail collaboratif. Telle est l'ambition de la start-up lyonnaise Glowbl. Certes, il existe déjà moult services de travail collaboratif: Hangout de Google, Link de Microsoft, Webex de Cisco, ou encore GoToMeeting de Citrix.

Mais Glowbl veut se distinguer de plusieurs façons. D'abord, son interface. "L'objectif est de transposer en ligne toutes les interactions entre les gens de la vie réelle: on peut se parler, échanger par écrit, et partager tout type de contenu. Chaque participant voit ce que font les autres et peut intervenir", explique le directeur général Laurent Souloumiac, ancien dirigeant des activités numériques de France Télévisions puis de Michelin.

Le logiciel permet de partager 40 applications différentes, parmi lesquelles un document Word, un tableau Excel, une présentation Powerpoint, un fichier Dropbox, mais aussi une vidéo YouTube ou une playlist Deezer.

Utilisation grand public

Laurent Souloumiac souligne aussi la facilité d'utilisation: "Une réunion peut s'improviser en quelques secondes. Par exemple, des salariés d'une même entreprise mais travaillant dans des bâtiments voisins peuvent préférer organiser une réunion avec Glowbl que de se déplacer physiquement".

En pratique, ce logiciel en mode SaaS est facturé aux entreprises en fonction du nombre d'utilisateurs: la redevance est comprise entre 2 et 5 euros par utilisateur et par mois, en fonction de l'usage.

Mais Glowbl veut s'étendre au delà du marché des entreprises. "Une chaîne de télévision peut par exemple utiliser le logiciel pour diffuser un événement sportif, et permettre aux téléspectateurs de le commenter en temps réel. On peut aussi envisager des utilisations grand public, par exemple permettre à deux personnes d'acheter simultanément sur internet des billets de trains, de la mode... ", envisage Laurent Souloumiac.

Ambitions mondiales

Enfin, et non des moindres, la start-up, qu'Arnaud Montebourg avait qualifiée de "nouveau Google français", a des "ambitions mondiales". D'ici début 2017, elle veut se lancer en Europe (Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, Espagne, Scandinavie). Les États-Unis et la Chine suivront d'ici 2018. D'ores et déjà, un bureau a été ouvert à Barcelone, ainsi qu'un autre à San Francisco, mais qui a été fermé depuis.

Pour financer cette expansion, une levée de fonds de 3 à 5 millions d'euros, envisagée initialement pour 2015, est à nouveau en préparation pour cet été. "Nous espérons que la BPI y participera", indique Laurent Souloumiac.

Cette levée de fonds sera la troisième, après 713.000 euros récoltés en 2013, puis 1,5 million en 2014. Les fonds ont principalement été apportés par le fondateur Mathieu Labey, le family office de Lazard, et la famille Soula (actionnaire de plusieurs biotechs comme Flamel Technologies).

Créée en 2011, la start-up a réalisé 200.000 euros de chiffre d'affaires en 2015. Objectif: 600.000 euros en 2016, puis "plusieurs millions" en 2017, notamment grâce à un contrat avec la filiale française d'Allianz portant sur plus de 10.000 utilisateurs.

Jamal Henni