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GM&S: imbroglio autour des investissements de PSA

L'État a accusé PSA de refuser de participer au financement de la modernisation du site de GM&S. Dans la foulée, le constructeur automobile a démenti et a confirmé un investissement de 4 millions d'euros.

À deux jours d'une audience cruciale pour la reprise de l'équipementier automobile GM&S, le ministère de l'Économie a accusé PSA de refuser de "participer" au financement de la modernisation du site, une accusation démentie par le constructeur, même s'il promet moins que demandé par le repreneur potentiel.

PSA "a confirmé ce jour (lundi) au ministère de l'Économie et des Finances qu'il ne souhaitait pas participer" au financement de 15 millions d'euros demandé par le repreneur potentiel GMD, dans le cadre de la reprise de GM&S, a affirmé lundi Bercy dans un communiqué. "Il manque donc cinq millions d'euros pour faire aboutir la reprise", ajoute le ministère, confirmant l'engagement de l'État et de Renault d'apporter au total 10 millions d'euros, pour moderniser le site creusois de GM&S, placé en liquidation judiciaire le 30 juin.

Démenti de PSA, prêt à investir 4 millions d'euros

Mais dans la foulée, PSA a démenti avoir refusé de participer au financement, un porte-parole précisant à l'AFP que le groupe avait "confirmé un investissement de 4 millions d'euros" pour que GM&S puisse acquérir le matériel nécessaire à la fabrication de pièces pour le constructeur, jugeant "incompréhensibles" les propos du ministère.

Outre la question du financement de la modernisation du site, Renault et PSA se sont engagés à commander 22 millions d'euros par an au site (12 millions pour PSA et 10 millions pour Renault). Avec ces commandes, "PSA restera le premier client de GM&S", a défendu le porte-parole du groupe.

Réunion mercredi

Ce point d'étape du ministère intervient après une réunion mardi dernier à Bercy de l'ensemble des acteurs du dossier, qui s'est soldée par quelques avancées. Depuis, "la plupart des progrès attendus ont été obtenus", notamment les précisions demandées à Renault sur le détail de ses engagements de commandes, a noté Bercy.

Une audience doit se tenir mercredi au tribunal de commerce de Poitiers, et en attendant l'État "reste totalement mobilisé pour garantir l'activité de la société GM&S à la Souterraine" qui compte 277 salariés, ajoute-t-il dans son communiqué. Le repreneur potentiel stéphanois GMD propose de conserver 120 salariés, un engagement jugé insuffisant par la CGT de GM&S.

P.L avec AFP