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Transports

GoEuro va simplifier la vie des routards européens dès l'été 2016

Désormais, même en empruntant plusieurs modes de transports gérés par plusieurs compagnies, on pourra payer en une fois.

Désormais, même en empruntant plusieurs modes de transports gérés par plusieurs compagnies, on pourra payer en une fois. - Arne Halvorsen - Flickr – CC

La plateforme internet qui compare, pour n'importe quel trajet en Europe, les différents modes de transports en fonction de leur prix et de leur durée s'apprête à permettre de payer son trajet transeuropéen en une fois.

Routards de tous pays d'Europe, dès cet été, vous pourrez mieux budgéter vos périples sur le Vieux Continent. La plateforme GoEuro, sorte d'agence de voyage en ligne qui compare, pour chaque trajet, les prix et temps de voyages des différents modes de transports, s'apprête à lancer une innovation en ce sens. L'idée: rendre plus simple l'achat d'un trajet dans une Europe, certes étroitement maillée, mais par une multitude de modes de transports -trains, bus, avions, autocars-, opérées par des centaines de compagnies différentes.

Le voyageur qui veut aller de Cambridge à Naples peut déjà s'épargner de regarder des dizaines de sites internet en se rendant sur GoEuro, qui agrège tous les moyens de transports publics pour se rendre d'un point à un autre du continent. Mais s'il doit effectuer une correspondance entre des trajets vendus par différentes entreprises du secteur, il doit payer en plusieurs fois, même sur GoEuro. Un paiement par compagnie. Un pour Ryanair, un autre pour SNCF, encore un pour Renfe, Eurolines et consorts. Dès l'été 2016, l'itinérant multimodal paiera en une fois.

Autant de tickets que de compagnies

Bon, il n'y a pas là de quoi révolutionner totalement la façon de voyager. Mais une seule transaction épargnera de sortir sa carte trois, quatre, cinq ou dix fois, d'en taper le numéro, la date de validité, le code de sécurité autant de fois. Pour les étudiants, ceux qui ont économisé longuement pour s'offrir un "trip européen", il y a aussi de quoi évaluer plus facilement le coût total de son périple.

Reste que le voyageur aura toujours à avoir sur lui autant de tickets que de compagnies sollicitées pour son trajet. Le billet unique, "ce n'est pas encore d'actualité", concède Naren Shaam, le fondateur et PDG de GoEuro. Pas plus, d'ailleurs, que la prise en charge des bagages pour les transferts. "Nous offrons une technologie, nous sommes un distributeur. Nous rendons plus simple de préparer son voyage, mais nous n'opérons aucun trajet et ne fournissons pas les services qui y sont liés", souligne-t-il. À la limite, l'agence en ligne peut envisager de "négocier ce type de prise en charge auprès des compagnies de transports" mais pas s'en charger elle-même.

Les retards, GoEuro ne s'en occupe pas (encore)

Même principe pour les éventuels retards qui feraient rater la correspondance: "nous ne pouvons forcer les compagnies à attendre les voyageurs retardés". Quant à un éventuel remboursement pour ce genre d'aléas, "nous ne sommes pas encore prêt à en discuter. Mais notre but est d'aider le voyageur, donc nous le ferons autant que possible", indique Naren Shaam.

À terme, GoEuro, qui n'en finit pas de séduire des investisseurs prestigieux, souhaite pouvoir fournir ce type de prestations. Mais pour le moment, le challenge consiste à construire les technologies et récolter les gigaoctets de données nécessaires uniquement pour offrir une vision la plus précise possible de l'offre de transports européens. En allant aussi loin par exemple qu'inclure dans les temps de trajet en avion le délai pour se rendre à l'aéroport en voiture ou en car. Un vaste chantier.

Nina Godart
https://twitter.com/ninagodart Nina Godart Journaliste BFM Éco