BFM Patrimoine
Placements

Goldman Sachs touché à son tour par la contrefaçon "made in China"

La Goldman Sachs de Shenghen n'était pas la filiale chinoise de la banque américaine.

La Goldman Sachs de Shenghen n'était pas la filiale chinoise de la banque américaine. - Richard A. Brooks - AFP

Les autorités chinoises s'intéressent de près à un établissement financier dénommé Goldman Sachs. Il utilise presque le même logo et la même police que la banque américaine, avec laquelle elle n'a pourtant aucun lien.

Après le faux Apple Store, les fausses capitales européennes et les faux Bordeaux, la fausse banque! Dernière contrefaçon en date en Chine: les autorités chinoises viennent d'être alertées de l'existence d'une firme financière baptisée Goldman Sachs Schenzen... qui n'a aucun lien avec la célèbre banque américaine.

La méprise est pourtant aisée: Cette banque basée à Schenghen a quasiment le même logo. Et elle utilise la même police de caractère, en mandarin, que la célèbre institution américaine. Sur son site web, fermé depuis que les autorités se sont penchées sur son cas, comme le rèvèle Bloomberg, elle se présentait comme "l'une des plus grandes sociétés financières de la ville". Elle n'a pourtant rien à voir avec l'institution de Wall Street.

Une ressemblance "fortuite"

Si l'on en croit un employé de la banque chinoise interrogé par Bloomberg Business, c'est "un pur hasard", et "toute ressemblance est fortuite et involontaire". L'organisme de crédit chinois, ouvert en 2013, était jusqu'ici passé inaperçu. C'est un syndicat d'employés américains de casinos qui a saisi les autorités chinoises, car il soupçonne ce Goldman Sachs chinois d'être lié un magnat des casinos de Macao. Or des procureurs qui instruisent au moins deux autres procès où est cité le nom de cet individu assurent qu'il a des liens avec des gangs chinois membres de la criminalité organisée, appelés Triades.

Une autre affaire bancaire a déjà défrayé la chronique il y a quelques semaines en Chine. Un homme de 39 ans avait ouvert une fausse agence dont la façade arborait le logo de la China Construction Bank, l'une des plus grosses banques chinoises. Aux guichets, les clients pouvaient déposer de l'argent, mais pas en retirer. C'est ce qui a rapidement éveillé les soupçons.

Caroline Morisseau, édité par N.G.