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Google confirme fournir un cerveau et des yeux aux drones du Pentagone

Selon Google, TensorFlow "signale des images n'est utilisée qu'à des fins non offensives".

Selon Google, TensorFlow "signale des images n'est utilisée qu'à des fins non offensives". - Ho - US Armys/AFP

L'armée américaine utilise des drones capables d'analyser le potentiel de dangerosité d'objets et de personnes. Google vient de confirmer que c'est son intelligence artificielle qui équipe ces engins sans pilote.

Le secret était bien gardé, mais Google a décidé de confirmer cette semaine qu'il travaillait bien pour la défense américaine, après la publication d'un article sur Gizmodo. Des employés du groupe californien auraient confié au site américain leur "indignation" sur le fait que leur employeur "offre ses ressources à l'armée pour la technologie de surveillance impliquée dans les opérations de drones".

La ressource en question s'appelle TensorFlow. Il s'agit d'un logiciel d’apprentissage développé avec Google qui apprend tout seul à reconnaître les objets ou les personnes qui compose une image. Cet algorithme, pas conçu pour le grand public, est en fait utilisé par le Pentagone pour un projet pilote. Il équipe les drones de surveillance que l’armée américaine utilise sur les terrains d’opération.

Détecter des menaces potentielles

Une porte-parole du groupe californien a confirmé que Google avait "longtemps travaillé avec les agences gouvernementales pour fournir des solutions technologiques". Concernant TensorFlow, il a précisé que cette intelligence artificielle "n'est utilisée qu'à des fins non offensives".

L’algorithme est capable de détecter des menaces potentielles, mais n’est pas conçue pour faire de la reconnaissance faciale. Google admet néanmoins que l’utilisation des technologies de machine learning par les militaires puisse provoquer des "préoccupations légitimes".

Pascal Samama