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Grande distribution: le déclin des Drive

Les Drive ne sont pas forcément rentables pour les enseignes.

Les Drive ne sont pas forcément rentables pour les enseignes. - -

Ce service mis en place par la grande distribution plait aux clients. Mais il n’est pas rentable pour les magasins. D’ailleurs, Carrefour veut ralentir ses investissements dans ce secteur.

Il a connu des débuts en fanfare. Le Drive, ce service mis en place par la grande distribution, permet de faire ses courses sur internet et de les récupérer dans un entrepôt. Il existe près de 2.000 points de ventes aujourd'hui en France.

Leclerc, Système U, tous les plus grands réseaux ont leur Drive. Et pourtant, ce n'est pas forcément rentable. D'ailleurs Carrefour a décidé de ralentir ses investissements dans ce segment.

"Avec le Drive, on ne gagne pas d'argent". Le constat est signé de Georges Plassat, PDG du groupe Carrefour. La chaîne possède pourtant près de 200 points de vente et un site internet dédié. Mais voilà, les Drive coûtent extrêmement cher en logistique et en personnel.

Leclerc possède 300 Drive

Une tendance qui va à l'inverse de la concurrence : trois Drive ouvrent chaque jour. Leclerc est le leader. La marque compte aujourd'hui 300 Drive qui contribuent pour plus de 20% à la croissance de son chiffre d'affaires. Pour Auchan, c'est 7%.

Mais selon un expert du secteur, le Drive n'est pas un business à part entière. Juste un service que seules les enseignes les plus profitables peuvent se permettre, vu le faible retour sur investissement.

C'est pour cela que Carrefour développe de nouveaux concepts. Le groupe projette ainsi de développer un Drive piéton, où l'investissement logistique est plus réduit.

Pierre Rigo